1 juil 1937

La lutte contre le trotskisme, agent du fascisme

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Juillet 1937

 

Le   présidium   du   Comité   exécutif   de   l'Internationale   communiste, ayant  discuté  la  question  des   décisions   de   l'assemblée   plénière  de février   du   Comité   central   du   PC   de   l'U.   R.   S.   S.,   a   adopté   une 

résolution   disant   que   l'assemblée   plénière,   qui   a   tiré   les   leçons politiques   de   l'activité   d'espionnage   et   de   diversion   de   l'agence trotskiste du fascisme, a une importance énorme non seulement pour  le Parti   communiste   de   l'URSS,   mais   aussi   pour   les   Partis communistes des pays capitalistes et pour tout le mouvement ouvrier international.

 

L'infâme besogne de sabotage et d'espionnage des trotskistes contre le   socialisme   et   le   pouvoir   soviétique   en  U.R.S.S.   au   profit   de   la Gestapo   et   du   service   de   renseignements   japonais   est 

indissolublement   liée   à   l'activité   ignoble   de   provocation   des trotskistes dans le mouvement ouvrier des pays capitalistes. 

 

Dans ces pays, soit qu'ils se trouvent soudés et étroitement reliés aux agents  de  police,  soit  qu'ils  s'avèrent  eux­mêmes  des  agents  de  la police,   les   trotskistes   s'efforcent,   pour   le   compte   du   fascisme,   de désorganiser   le   mouvement   ouvrier,   d'approfondir   sa   division, d'empêcher   la   formation   du   front   unique   ouvrier   et   du   Front populaire, là où ils sont en train de se constituer et de les torpiller de l'intérieur là où ils existent, comme, par exemple, en Espagne et en France. 

 

Pénétrant   non   seulement   dans   les   Partis   communistes,   mais   aussi dans les autres organisations ouvrières, dans les Partis socialistes et les   syndicats,   dans   les   organisations   de   la   jeunesse   ouvrière,   les trotskistes s'appliquent, pour le compte du fascisme, à disloquer ces organisations,   à  affaiblir   ainsi  la  classe  ouvrière   et  à  conduire   les ouvriers à la défaite en provoquant des mouvements désorganisés et émiettés. 

 

Pour   le   compte   du   fascisme,   les   trotskistes   luttent   contre   le mouvement   antifasciste   des   masses   populaires,   calomnient   et discréditent les organisations antifascistes, intriguent contre les Etats 

où le régime parlementaire se maintient encore, en aidant ainsi le fascisme et en soutenant les mesures agressives et belliqueuses des Etats fascistes. 

 

Pour   le   compte   du   fascisme,   les  trotskistes   se   comportent   en instigateurs  des  guerres impérialistes  et contre-­révolutionnaires,  en premier   lieu   contre   l'U.R.S.S.   et   en   ennemis   féroces   de l'indépendance   et   de la   liberté   des   peuples,   ils   poursuivent   le démembrement des petits Etats et l'asservissement des petites nations par les Etats fascistes.

 

Dans   les   pays   coloniaux   et   semi­coloniaux,   opprimés   par l'impérialisme   étranger,   les   trotskistes   se   dressent   non   pas   contre l'impérialisme,   principal   oppresseur   de   la   classe   ouvrière   et   de l'ensemble   du   peuple,   mais   contre   le   Front   populaire   anti­-impérialiste. 

 

En   Chine,   les   trotskistes   se   sont   démasqués   comme   des   agents mercenaires   du  service   de   renseignements   japonais,   jouant   le   rôle  d'assassins,   d'espions   contre   les   militants   du   Parti   communiste   de Chine en lutte pour la création du Front national unique antijaponais.

 

On ne doit pas perdre de vue que Trotski et les trotskistes, comme tous les  provocateurs, masquent leurs vrais  buts, leur  concours au fascisme   dans   ses   plans   scélérats   sous   une   phraséologie   «   de gauche »,   en   se   couvrant   bien   souvent   à   l'aide   de   références mensongères à Lénine. 

 

Si « à gauche » qu'ils se montrent en paroles, ils luttent, en fait, non pas contre le fascisme en Allemagne, mais contre le socialisme en U.R.S.S.; non pas contre Franco et les interventionnistes fascistes en Espagne,   mais   contre   le   gouvernement   du  Front   populaire,   contre l'armée républicaine; non pas contre Hitler et Mussolini, mais contre le Front populaire antifasciste ; non pas contre ceux qui divisent la classe   ouvrière   dans   l'intérêt   du   fascisme,   mais   contre   ceux   qui l'unissent dans l'intérêt de la révolution. 

 

Partout les trotskistes poursuivent la désagrégation et la destruction des organisations ouvrières, font échouer leur renforcement. 

 

Ce   rôle   de   sabotage   joué   par   le   trotskisme   dans   le   mouvement ouvrier   des   pays   capitalistes   exige   de   la   part   des   sections   de l'Internationale communiste une attention d'autant plus grande que  le  mouvement  ouvrier   de  ces   pays   ne  dispose   pas,  contre  les espions et provocateurs trotskistes, des moyens de défense qui sont aux mains de l'Etat prolétarien ; que derrière le trotskisme se tiennent, dans les pays capitalistes, les pires   forces   de   la   réaction   mondiale   par   lesquelles   il   est   financé (Hitler,   Mussolini,   Hearst,   le   Comité   des   Forges,   la   soldatesque japonaise, etc.), que la phrase « gauche » du trotskisme lui permet, ça et là, d'induire en,   erreur   les   ouvriers   social­démocrates   évoluant   à   gauche   et d'orienter leurs sentiments d'opposition à la politique de la sociale­-démocratie   sur   une   voie   contre­révolutionnaire,   au   profit   du fascisme,   contre   les   forces   de   la.   paix   et   de   la   liberté,   contre   les intérêts de la classe ouvrière, contre le socialisme.

 

L'indication de Staline que les communistes ne se sont pas aperçus de la transformation du trotskisme de courant politique au sein de la classe ouvrière qu'il était il y a sept ou huit ans, en une bande enragée 

et sans principe d'espions, d'agents de diversion, de terroristes et de saboteurs, est d'autant plus fondée en ce qui concerne les sections de l'IC que c'est précisément dans le mouvement communiste des pays capitalistes   qu'est   largement   répandue   l'idée   que   le   trotskisme   est encore   maintenant   un   courant   politique   au   sein   du   mouvement ouvrier. 

 

Le présidium du Comité exécutif de l'I.C. constate que beaucoup de militants   des   Partis   communistes   des   pays   capitalistes,   ainsi   que beaucoup de militants de l'Internationale communiste, n'ont pas fait preuve de la vigilance nécessaire à l'égard du trotskisme et n'ont pas signalé   à   temps   la   soudure   qui   s'opérait   entre   le   trotskisme   et   le fascisme,   bien   que   tous   les   actes   des   trotskistes   aient   révélé   la concordance ides positions politiques fondamentales du trotskisme et du fascisme ; ils n'ont pas remarqué non plus en temps opportun que le monde capitaliste, et les Etats fascistes en premier lieu, passe à de nouvelles méthodes de lutte contre l'U.R.S.S. et le mouvement ouvrier mondial et   que,   en   particulier,   il   organise   son   réseau   de   provocation   et d'espionnage en y enrôlant les cadres trotskistes. 

 

C'est   seulement   par   un   affaiblissement   de   la   vigilance   bolchevik envers l'ennemi de classe qu'on peut expliquer le fait que l'infâme campagne des calomnies menée durant des années par les canailles fascistes : Trotski, Souvarine, Eastman, Sheflo, contre le socialisme et   le   mouvement   communiste   mondial   n'a   pas   toujours   trouvé   la riposte nécessaire dans les colonnes de la presse communiste. 

 

C'est seulement par la faiblesse de notre campagne d'éclaircissement sur le vrai rôle, le rôle contre­révolutionnaire du trotskisme, que l'on peut expliquer que le P.O.U.M. en Espagne, malgré les faits criants de trahison ouverte, ait pu opérer librement à l'arrière des troupes républicaines, en organisant des putschs contre­révolutionnaires pour le compte du commandement fasciste. 

 

C'est seulement par la dénonciation insuffisante du trotskisme en tant qu'agence fasciste que l'on peut expliquer que les trotskistes aient pu pénétrer dans des organisations telles que l'Independent Labour Party d'Angleterre, le Parti socialiste des Etats­Unis, les Jeunes Gardes de Belgique, etc. 

 

La sous­estimation de l'importance énorme de la théorie marxiste­-léniniste, l'absence d'un travail soutenu pour élever le niveau de la pensée politique chez les membres des Partis communistes des pays capitalistes   ont   fait   que   dans   un   certain   nombre   d'endroits,   les organisations   du   Parti   n'ont   pas   été   assez   fortes   du   point   de   vue politique   pour   empêcher   les   espions   et   provocateurs   trostkisto­-fascistes de pénétrer dans leurs rangs.

 

Tenant compte des enseignements de l'assemblée plénière du Comité central du P.C. de l'U.R.S.S., ainsi que de l'expérience propre des sections   de   l'I.C.   dans   la   lutte   contre   l'activité   provocatrice   des trotskistes, le présidium de l'IC a décidé :

 

1. Proposer aux sections de l'I.C. de développer une lutte soutenue, dans les réunions comme dans la presse, contre le trotskisme en tant qu'agence du fascisme, en utilisant pour cela les données des procès  intentés   aux   centres   antisoviétiques   zinoviéviste-­trotskiste   et trotskiste­parallèle. Alerter les masses ouvrières contre  l'activité de provocation   des   trotskistes,   en   les   faisant   chasser   des   rangs   du  mouvement ouvrier comme agents fascistes.

 

2. Introduire dans le programme des écoles du Parti un cours spécial de lutte contre le fascisme et son agence trotskiste, en utilisant pour cela   les   documents   relatifs   à   l'activité   d'espionnage   et   de désorganisation   des   trotskistes   en   U.R.S.S.,   en   Espagne,   dans   le mouvement   ouvrier   international   et,   en   particulier,   dans le mouvement ouvrier du pays aux ouvriers duquel ces cours sont destinés.

 

3. Faire   systématiquement,   à   tous   les   échelons   du   Parti,   un   large travail   de   propagande   tant   par   la   parole   que   par   la   presse,   pour expliquer   le   rôle   contre­révolutionnaire   du   trotskisme   en   tant qu'agence du fascisme, en s'appliquant particulièrement à démasquer, par voie d'arguments, la phrase « de gauche » des trotskistes, qui cache   en   réalité   leur   travail   de   désagrégation   fasciste   dans   le mouvement ouvrier.

 

Faire   connaître,   en   s'appuyant   sur   les   faits   matériels,   l'activité   de provocation   et   d'espionnage   des   trotskistes   en   tant   qu'agents   de l'ennemi de classe, les méthodes qu'ils emploient pour pénétrer dans les   organisations   du   Parti,   leurs   procédés   pour   désagréger   les organisations ouvrières, les moyens de défendre le Parti contre les espions et provocateurs trotskistes.

 

4. Élever   le   niveau   des   organisations   du   Parti   en   décelant   les éléments   trotskistes   qui   donnent   à   leur   désaccord   radical   avec   la politique   du   Parti   et   de   l'Internationale   communiste   la   forme   de réserves de toute espèce à l'égard des positions tactiques du Parti; apprendre   inlassablement   aux   communistes   à   reconnaître   et   à démasquer   l'ennemi   en   exigeant   des   éléments   de   ce   genre   une réponse claire et sans équivoque aux questions suivantes : Attitude   envers   l'U.R.S.S.   et   envers   la   direction   du   P.C. de l'U.R.S.S.; Attitude envers les positions tactiques du VII congrès ; Attitude envers le front unique et l'unité du mouvement ouvrier; Attitude   envers   le   fascisme   et   la   politique   du   Front   populaire antifasciste.

 

En même temps, il est nécessaire de distinguer des agents trotskistes du fascisme les ouvriers honnêtes qui sont tombés par hasard sous l'influence du trotskisme.

 

5. Épurer les organisations du Parti des éléments trotskistes à double face envoyés par l'ennemi de classe dans le but de désorganiser les Partis   communistes,   retirer   des   postes   "responsables"   les   anciens trotskistes   qui n'ont   pas   prouvé   par   leur   travail   durant   un   certain nombre d'années qu'ils ont abandonné sincèrement le trotskisme et qu'ils   sont   vraiment   dévoués   au   Parti   et   à   la   cause   de   la   classe ouvrière.

 

Le présidium du C.E. de l'IC a souligné l'importance capitale, pour le succès de la lutte contre le trotskisme, d'une étude approfondie de la théorie du marxisme­-léninisme destinée à élever le niveau de la pensée politique   chez   les militants de l'IC et  de ses sections.   

 

Le présidium du C.E. de l'IC a décidé en particulier : Indiquer aux Comités centraux des Partis communistes la nécessité de   porter à  un niveau   plus élevé   l'étude   de   l'histoire   du  P.C.   de l'Union Soviétique, l'étude de l'histoire de la lutte intransigeante et conséquente   des   bolcheviks   pour   les   principes   du   marxisme­-léninisme contre toute espèce de déformation de la théorie et de la pratique du marxisme-­léninisme, déformation dont les tenante étaient les trotskistes et les restaurateurs droitiers du capitalisme qui ont dégénéré en agence fasciste.

 

Étant donné qu'en U.R.S.S. les restaurateurs droitiers du capitalisme se sont soudés aux trotskistes et sont devenus leurs complices dans l'exécution des ordres du fascisme ; que dans un certain nombre de pays,   les   éléments de   droite   soutiennent   les   trotskistes   dans   leurs attaques   contre   l'U.R.S.S.,   le   PC   de   l'U.R.S.S.   et   l'Internationale communiste, les Partis communistes doivent, tout en développant la lutte contre le trotskisme, expliquer aux masses le caractère contre­-révolutionnaire des délégués de droite et mener une lutte impitoyable 

contre eux.

 

Afin de préciser les tâches de chaque section de l'I.C. dans la lutte contre le trotskisme, le présidium du C.E. de l'I.C. a recommandé à toutes les sections de discuter et d'étudier la présente décision à tous les échelons du Parti,   depuis   les   organismes   supérieurs   (Bureau politique, Comité central) jusqu'aux organisations de base. 

 

Les sections devront, en même temps, tenir compte du fait que la lutte   contre   le   trotskisme   n'est   pas   une   campagne   politique momentanée,   mais   la   tâche   constante   et   quotidienne   de   chaque organisation du Parti et de chaque communiste, le devoir de toute organisation ouvrière qui a à coeur son intégrité et la pureté de ses rangs ; que la dénonciation du trotskisme est une partie intégrante de la lutte de la classe ouvrière contre le fascisme, contre la guerre, pour la victoire définitive du Travail sur le Capital, pour la victoire du socialisme dans le monde entier.