9 aoû 2013

Etudier Gonzalo: l'actualité du maoïsme

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Dans le document du PCMLM en défense de Gonzalo, il a été critiqué de manière fort juste le nouveau révisionnisme pseudo maoïste, en affirmant que :

« Le PCMLM de France a toujours célébré Gonzalo, pas comme le faux maoïstes dans notre pays qui l'ont toujours rejeté ou fait semblant de le défendre, seulement pour le trahir d'une façon plus perverse. »

C'est en effet Gonzalo qui a exprimé la thèse selon laquelle le maoïsme est la troisième étape du marxisme. Il est donc fort étrange de voir des gens dire que le maoïsme est la troisième étape du marxisme, sans jamais parler de Gonzalo...

On ne peut pas se dire maoïste de manière scientifique et éluder cette question, à moins de vouloir faire du maoïsme une sorte de syndicalisme ultra en appelant à un mythe qui serait la guerre populaire. Ce qui est très clairement la position en fait du nouveau révisionnisme pseudo maoïste dans les pays capitalistes, en Italie, en Canada ou en France.

Il ne s'agit pas simplement de dire, le cas échéant, que la guerre populaire au Pérou ce serait très bien, ou bien que Gonzalo est un communiste qu'il faut défendre, ou des choses de ce genre.

Il s'agit de contenu. Ce n'est pas pour rien ainsi que, historiquement, seul le PCMLM a mis en avant les textes du Parti Communiste du Pérou et de Gonzalo, les mettant à disposition des gens afin qu'ils puissent connaître cette contribution clef au communisme.

Ainsi, le grand dossier consacré à Gonzalo sur lesmaterialistes.com est une preuve du caractère idéologiquement juste de notre position.

Y participer, c'est être dans le vrai. La publication du fameux ILA-80 reflète, par exemple, une orientation juste, posée, une orientation mobilisatrice dans le sens de la guerre populaire, bien loin des velléités radicales et du subjectivisme. S'éloigner de ILA-80, c'est s'éloigner de son contenu, de la guerre populaire comme stratégie révolutionnaire.

De la même manière, les documents exposant le point de vue de Gonzalo permettent de comprendre celui-ci en profondeur, de manière scientifique. On ne peut pas être maoïste et nier l'utilité de documents comme Gonzalo, fidèle défenseur de la thèse comme quoi rien n'est indivisibleLe sens de la prose poétique de GonzaloGonzalo et ShakespeareAvec la lumière et la joie...

Le document du PCMLM Les enseignements de Gonzalo: de la pensée à la guerre populaire est également incontournable pour comprendre le rapport dialectique entre la guerre populaire et la pensée, permettant la révolution.

Tout cela, le révisionnisme ne l'a pas, et cela ne l'intéresse pas. Il est facile de voir que le nouveau révisionnisme pseudo maoïste n'a strictement rien fait en ce sens. Gonzalo fait partie du passé, au mieux ! Au pire, il n'aurait été qu'un ultra-gauchiste. Et dans tous les cas, ses thèses sont méconnues, rejetées.

Ainsi, le « maoïsme » comme prétexte à jouer au gauchisme est acceptable pour une certaine petite-bourgeoisie radicalisée, mais le maoïsme comme doctrine, avec Gonzalo comme clef de celle-ci, cela est inatteignable, inacceptable, voire littéralement incompréhensible.

Gonzalo est la grande frontière, celui qui porte la rupture. Il est la ligne de démarcation. Et cela est normal ; ici, il joue le même rôle anti-révisionniste que Engels, puis Lénine, puis Staline, puis Mao, au sens où il défend la doctrine dans une lutte de deux lignes.

Et forcément cette lutte de deux lignes amène un saut qualitatif. Tel est par exemple la signification du fait que Gonzalo a théorisé le principe de la « pensée », et que cela est incompréhensible par le nouveau révisionnisme pseudo maoïste.

Le concept même est inaccessible pour le nouveau révisionnisme, et pour cause: cela se fonde sur la dialectique de la nature, chose intolérable pour la bourgeoisie et donc le nouveau révisionnisme.

Au mieux, de manière trotskyste, une sorte de matérialisme historique bancal peut-il être accepté... Et encore pour faire de la politique radicale à bon marché, pour des appels vélléitaires sans impact et cosmopolites, totalement déconnectés de la société française.

Gonzalo est ainsi la frontière, la ligne de démarcation face au nouveau révisionnisme, cette sorte de maoïsme bric à brac empruntant des idées de-ci de-là et consistant en un syndicalisme révolutionnaire pseudo marxiste s'appuyant sur des mythes et niant la dialectique de la nature.

Affirmer Gonzalo, c'est affirmer que la matière éternelle va au communisme, comme cela est expliqué dans les documents fondamentaux du Parti Communiste du Pérou. Affirmer Gonzalo, c'est affirmer comme stratégie le mot d'ordre : guerre populaire jusqu'au communisme !

Affirmer Gonzalo, c'est affirmer le caractère vivant du maoïsme, son caractère scientifique. Le maoïsme n'est pas un prétexte, mais une bataille !

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