1 sep 2015

Editorial du 1er Septembre 2015

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Les masses ont soif de certitudes sociales, de prises de décisions démocratiques, d'assurances économiques, de maintien de l'esprit «Charlie». La rentrée de septembre 2015 possède donc son spectre, pour reprendre l'expression employée par le Manifeste du Parti Communiste. Ce n'est pas encore celui du communisme, mais celui de la grève.

Ces trois derniers mois ont été marqués par au moins 800 grèves, exprimant une lame de fond d'antagonisme recomposant inévitablement le tissu prolétarien. Cela est d'autant plus vrai que les syndicats ne disposent plus réellement d'une structure vraiment centralisée et de cadres éprouvés «encadrant» les masses. Ce sont des grèves sur le tas, exprimant une résistance élémentaire.

C'est ici l'émergence d'un nouveau cycle de la lutte des classes ; c'est, même si de manière précaire, une première rupture avec l’anesthésie syndicale, la main-mise des employeurs et des notables, l'esprit étriqué du conformisme petit-bourgeois.

Ce qui va suivre, c'est un développement des comportements antagoniques au consensus Hollande-Sarkozy-Le Pen d'un côté, une réflexion profondément écologiste sur l'écocide planétaire en cours et les moyens de s'y opposer de l'autre ; la jeunesse a compris la vanité des prétentions de la société à gérer quoi que ce soit, alors que tout s'effondre.

La gauche «moderniste» peut bien prétendre gérer, la droite conserver, l'extrême-droite régénérer, l'extrême-gauche renouveler, cela n'est rien face au besoin de communisme.

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