24 aoû 2009

La grève doit être politique !

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Blanzy (Saône-et-Loire) : le directeur de l’usine Michelin a été retenu dans son bureau avec trois autres membres de la direction, dont le directeur des ressources humaines, pendant six heures. Ils ont été libérés après une assemblée générale d’une soixantaine de travailleurs qui ont accepté la proposition faite par le préfet de Saône-et-Loire, Michel Lalande.

Il s’agissait d’un acte de protestation suite à mise à pied d’un travailleur en CDD ayant refusé d’utiliser une machine pour laquelle il n’avait pas été formé. La tension est en fait palpable depuis un mois et l’annonce de 477 suppressions d’emplois…

Malaucène (Vaucluse) : les papeteries doivent être fermées et les travailleurs ont retenu deux dirigeants pendant une soirée afin de faire pression (l’entreprise propose deux mois de congés de mobilité au lieu de 10, et refuse une rallonge aux 30 000 euros de prime supra-légale pour 20 ans d’ancienneté).

Là encore c’est la préfecture qui joue un rôle, les négociations devant continuer à celle d’Avignon…

Fos-sur-Mer (Bouches du Rhône) : les salariés licenciés du groupe chimique néerlandais LyondellBasell ont bloqué l’entrée d’un autre site du groupe à Fos durant quelques heures, et fermé depuis mardi soir les vannes d’une conduite d’éthylène desservant plusieurs usines pétrochimiques de la région.

Le directeur national des ressources humaines du groupe a été forcé de prolonger les négociations…

Pendant ce temps-là, les fascistes tentent de faire diversion avec le racisme, et les réformistes de bloquer la juste colère du peuple ! Ainsi la CGT « déplore » les menaces des salariés qui veulent faire exploser leurs outils de travail ou leurs usines.

La CGT « gronde » le prolétariat qui acquiert son autonomie par rapport aux institutions bourgeoises et aux syndicats qui y participent.

La CGT fait le jeu de la bourgeoisie, la CGT ne voit pas que ce qui se joue est une lutte de classe, elle ne veut surtout pas le voir, une lutte à mort entre un prolétariat acculé et une bourgeoisie toujours plus arrogante, hautaine, agressive.

La CGT ne veut pas entendre parler de lutte des classes car elle obéit comme tous les syndicats au réformisme, elle veut obtenir des avancées en courbant l’échine face à ces bons messieurs du Capital et à l’occasion trinquer avec eux, elle espère la relance par les actions gouvernementales, elle ne veut pas de la lutte car tous ses cadres se sont corrompus par le capitalisme, eux-mêmes participant aux Comites d’Entreprises, aux élections aux Comités d’hygiène et de Securité, aux Prud’hommes, profitant ainsi de la table des bourgeois.

Ce petit jeu a marché longtemps. Mais nous ne sommes plus dans les 30 glorieuses, époque du « capitalisme à visage humain. » Nous sommes en 2009.

Ouvriers, de Molex, Continental, SKF, Michelin, Oracle France, Valeo, New Fabris, Salins du Midi et des centaines d’autres usines en lutte… la CGT fait des révérences à la bourgeoisie, elle cherche à se faire coopter, elle ne mène pas à la victoire.

Elle n’est pas à la hauteur des enjeux, elle ne peut pas l’être. Au travail déjà exténuant et ennuyeux, on ajoute maintenant l’intérim, le travail au noir, le chômage technique, les fermetures pour délocalisation, les harcèlements, les cadences toujours plus dures, les intimidations de la part des patrons, cadres et syndiqués….

Le capitalisme est l’ennemi. Le prolétariat n’a jamais rien obtenu sans lutte. Nous le savons, les simples grèves de type syndical ne marchent pas : l’usine est un lieu sauvage, cette lutte est une lutte à mort. Pour vaincre il faut l’appui des masses : la grève doit être politique !

Suivre la ligne de masses : l’assemblée générale doit diriger la grève, selon le principe de l’unité à la base, et chercher l’écho dans les masses de la région afin d’élargir sa base d’appui.

Coup pour coup : la lutte doit être à la hauteur des enjeux. En face, c’est l’ennemi, il ne faut jamais baisser sa garde, céder un peu est toujours un pas vers la capitulation.

Se préparer : la spontanéité ça n’existe pas. La résistance grandit chaque jour, car là où il y a oppression il y a résistance. Il faut former un noyau pour servir le peuple et préparer la victoire des luttes qui éclosent, tel le printemps de la classe ouvrière en lutte.

Pour l’organisation, pour le Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste !

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