Parménide

20 juin 2014

Avant Empédocle, deux « philosophes » ont tenté de modifier la perspective de Pythagore. Xénophane et Parménide avaient cherché à renforcer le côté divin, afin de donner plus de poids à l'établissement de la dimension ouvertement religieuse.

Xénophane, qui vécut au VIe siècle avant J.-C., témoigne du combat déjà fort marqué contre le polythéisme, Homère étant bien entendu une cible évidente dans ce combat, de par sa célébration de l'ancienne époque, et de par ses dieux aux traits humains.

Xénophane affirmait la religion comme vision explicative de l'univers, ce qui ne pouvait aller avec une perspective simplement anthropocentriste des « dieux »...

24 juin 1910

Parménide - De la Nature

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Préambule. — Les cavales qui m’emportent au gré de mes désirs, | se sont élancées sur la route fameuse | de la Divinité, qui conduit partout l’homme instruit ; | c’est la route que je suis, c’est là que les cavales exercées |5| entraînent le char qui me porte. Guides de mon voyage, | les vierges, filles du Soleil, ont laissé les demeures de la nuit | et, dans la lumière, écartent les voiles qui couvraient leurs fronts. | Dans les moyeux, l’essieu chauffe et jette son cri strident | sous le double effort des roues qui tournoient |10| de chaque côté, cédant à l’élan de la course impétueuse. | Voici la porte des chemins du jour et de la nuit, | avec son linteau, son seuil de pierre, | et fermés sur l’éther, ses larges battants, | dont la Justice vengeresse tient les clefs pour ouvrir et fermer. |15| Les nymphes la supplient avec de douces paroles | et savent obtenir que la barre ferrée | soit enlevée sans retard ; alors des battants | elles déploient la vaste ouverture | et font tourner en arrière les gonds garnis d’airain |20| ajustés à clous et à agrafes ; enfin par la porte | elles font entrer tout droit les cavales et le char. | La Déesse me reçoit avec bienveillance, prend de sa main | ma main droite et m’adresse ces paroles : | « Enfant, qu’accompagnent d’immortelles conductrices, |25| que tes cavales ont amené dans ma demeure, | sois le bienvenu ; ce n’est pas une mauvaise destinée qui t’a conduit | sur cette route éloignée du sentier des hommes ; | c’est la loi et la justice. Il faut que tu apprennes toutes choses, | et le cœur fidèle de la vérité qui s’impose, |30| et les opinions humaines qui sont en dehors de le vraie certitude. | Quelles qu’elles soient, tu dois les connaître également, et tout ce dont on juge. | Il faut que tu puisses en juger, passant | toutes choses en revue...

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