Lettre de l'OCBR aux marxistes léninistes maoïstes et au prolétariat de l'Etat espagnol
Submitted by Anonyme (non vérifié)Camarades, compagnons et connaissances, nous devons reconnaître que la situation de l'OCBR est aujourd'hui et pour un temps intenable.
Bien que nous ayons essayé de remettre à flots l'organisme et même si nous avons essayé de nous améliorer, au final, tout a conduit à la dissolution de notre groupe, que nous avons si tendrement forgés.
Le caractère des problèmes dont nous avons à souffrir est interne avant tout, en dépit des attaques dont nous avons constamment souffert de la part du révisionnisme, avec l'approbation du certains maoïstes.
Nous procédons à notre dissolution, parce que nous ne sommes pas capables de nous développer en tant qu'organisation, simplement et clairement, et parce que nous sommes fatigués d'essayer de faire revivre ce qui était déjà un cadavre depuis un moment. Nous ne voulons pas être une buvette maoïste de plus comme il en pullule dans l’État espagnol.
Honnêtement, nous voulions construire un véritable parti maoïste militarisé et une ligne militaire de développement de la Guerre Prolétarienne Prolongée dans l'État espagnol, mais c'est une tâche ardue et difficile, nous croyons qu'avec les pratiques actuelles des organes maoïstes constitués dans l'État espagnol, un développement est très difficile.
Nous en avons de plus terminé d'être juste fatigués de voir comment les discussions internationales quant aux GPP d'Inde, du Pérou, des Philippines et de Turquie sont des déclencheurs qui mènent les principaux forums de discussion politique dans cet État. Et que les questions en référence aux problèmes du parti et de la révolution dans l'État espagnol sont tout simplement oubliées, abandonnées à l'aventure de la spontanéité.
Ici les maoïstes, nous ne sommes ni sérieux, ni conséquents avec les tâches à réaliser, la question du parti est une cabale, les organismes n'ont procédé ni à caractériser les classes sociales ni la révolution. Il n'y a aucune pratique maoïste, aussi il n'y a pas de développement des organismes, qui n'osent rien à part des conjectures internationales.
Des attaques ridicules comme celles du révisionniste PC-ML du Panama et de ceux qui sont leurs serviteurs ne nous affectent pas, sinon en ce que nous nous réaffirmons davantage. Maintenant que le débat international prend des teintes sérieuses, nous nous retirons, abandonnant ceux qui veulent manger en participant à divers trafics révisionnistes du communisme.
Poursuivre le débat, nous n'allons pas le faire si nous procédons à notre dissolution. Si nous allons à continuer le débat, nous aurions à maintenir en vie un cadavre politique comme l'est l'OCBR.
Beaucoup tiennent à manger les détachements maoïstes de cet Etat, pour atteindre même un peu de ce qui a fait notre développement, qui va beaucoup plus loin que ce qui a été publié.
L'OCBR ne s'est jamais distingué pour publier à chaque fois que quelqu'un a pété ou distribué quelques tracts bien que l'on ait développé même des actions de type paramilitaire comme preparatifs de quelque chose de bien plus grand. Nous savons qui nous sommes, le travail que nous avons mené et le prestige que nous avons obtenu dans plusieurs cercles de masse.
Nous nous dissolvons, mais en tant que communistes à profil bas à partir de maintenant, nous sommes toujours prêts à remplir les rangs d'un PC, sérieux et révolutionnaire.
Nous disons au revoir car deux personnes [restantes] ne peuvent pas porter une organisation, parce que nous pensons que c'est une insulte à la notion d'organisation. La militarisation du Parti a produit de nombreuses victimes et a été la cause pour laquelle notre organisme n'a pas été plus loin.
Les « communistes » espagnols ne font pas confiance à un parti qui n'a pas un siège visible (un local), qui ne se laisse pas influencer par tout le courant révisionniste frontiste populiste caractérisé par le mouvement pour la IIIe République, ou par le syndicalisme de faible contenu et activiste tel qu'il est pratiqué dans l'État espagnol et porté internationalement par certains maoïstes.
Les maoïstes ne sont pas conséquents avec la nécessité du PC militarisé de type nouveau et sa radicalité, ils s'appuient seulement sur le fait de parler beaucoup de révolutions qui se déroulent à des milliers de kilomètres de notre péninsule, en ce qui concerne la politique l'État, dans la pratique, cela ne va pas au-delà de la réalisation d'un quelconque vulgaire détachement communiste qui même si de caractère anti-révisionniste est incapable de dépasser la pratique de ces partis révisionnistes, restant le problème principal d'appliquer.
La révolution dans l'État espagnol reste captive, par notre faute, par le fait de se soustraire à nos véritables responsabilités avec les masses et leur besoin de révolution prolétarienne.
L'existence de OCBR, en réalité, ne contribue qu'à la pratique des détachements marxistes dispersés, qui devraient être combattus dans le sens de V. I. Lénine, dans son essai Que faire ?, à l'époque des détachements marxistes dispersés en Russie tsariste.
Les conditions objectives pour la construction du PC sont données et un seul ensemble de subjectivités en dehors des intérêts révolutionnaires du prolétariat de l'État espagnol sont ce qui entrave vraiment le développement de ce parti et de cette révolution.
Nous avons échoué en tant qu'organisation, mais nous restons en vie en tant que communistes. Il y aurait beaucoup à parler de ce qui s'est passé, de nos expériences, etc. Mais nous croyons que le moment n'est pas bien choisi.
Enfin, nous voulons envoyer des salutations à tous ceux avec qui nous avons travaillé, peu ou beaucoup, et avec qui nous avons partagé des moments et des expériences.
Nous saluons les Escuelas Populares de Vallecas et Alcorcón, la AEHM « Chapaiev », les groupes de musique Núcleo Terco et RPG-7 et le défunt RPI (Rock Proletario Internacional), la Asociación Cultural Castilla Comunera, le Movimiento Proletario Cultural, l'Acción Internacionalista Proletaria, le MPP, les membres du CPI, le MIP, la page web Maoísmo Línea Roja, le CR du PCE d'Equateur, le PCMLM de France, la Juventud Marxista Leninista, Tamer, l'UCCP et d'autres encore que nous oublions.
Organisation Communiste Drapeau Rouge - Organización Comunista Bandera Roja