John Locke

22 aoû 2015

Le matérialisme anglais - 11e partie : David Hume

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L'écossais David Hume (1711 - 1776) est, avec John Locke, Francis Bacon ou encore George Berkeley, la grande figure de l'empirisme, et plus précisément ici de l'empirisme dit « relativiste ». Il connut la fraction radicale du matérialisme français, car alors qu'il fut secrétaire d'ambassade à Paris, de 1763 à 1766, il fréquenta pas moins que Dens Diderot, Jean le Rond D’Alembert, Helvétius, Paul-Henri Thiry d'Holbach, et également Jean-Jacques Rousseau.

Un rapport plus continu et davantage élaboré fut par contre réalisé avec le grand théoricien du libéralisme économique, son ami Adam Smith, écossais comme lui...

18 aoû 2015

John Locke est le véritable fondateur du libéralisme en politique. Puisqu'en effet chaque individu a ses propres sens, alors il faut le laisser libre. Lui-même ne doit admettre une structure politique que dans la mesure où elle lui permet de s'épanouir comme acteur libre, c'est-dire comme capitaliste.

Ce qui relève de la morale, des valeurs, tout cela relève des individus, dont les contrats sont à la base de tout, tant des affaires que de l’état. Le pouvoir politique ne vient pas de Dieu, mais des hommes propriétaires, et il consiste en une délégation pour que la société soit coordonnée de la manière la meilleure possible...

17 aoû 2015

Dans la nouvelle Micromégas, Voltaire fait intervenir deux extra-terrestres gigantesques qui viennent sur la planète Terre. Ils n'y rencontrent que des hommes imbus d'eux-mêmes et prompts aux massacres, à part un qui, justement, s'avère un disciple de John Locke.

Les extra-terrestres l'apprécient particulièrement, et on devine bien entendu que c'est le point de vue de Voltaire, dont la Lettre philosophique XIII est par ailleurs un éloge de John Locke...

16 aoû 2015

John Locke (1632-1704) est la grande figure de l'empirisme anglais, parce qu'avec lui il triomphe politiquement, sous la forme du libéralisme. L'idéologie capitaliste de la monarchie constitutionnelle anglaise se confond tellement avec ce penseur que Voltaire dira qu'entre Platon et lui, il ne s'est rien passé en philosophie.

Avec John Locke, on a d'une certaine manière le « scotisme », la pensée de Jean Duns Scot, qui ressurgit triomphalement en ayant attendu son heure. Cette heure, c'est bien sûr la période de l'histoire où la bourgeoisie peut exiger une vision du monde conforme à ses intérêts...

23 déc 1904

Voltaire - TREIZIÈME LETTRE SUR M. LOCKE

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Jamais il ne fut peut-être un esprit plus sage, plus méthodique, un logicien plus exact que M. Locke ; cependant il n’était pas grand mathématicien. Il n’avait jamais pu se soumettre à la fatigue des calculs ni à la sécheresse des vérités mathématiques, qui ne présente d’abord rien de sensible à l’esprit ; et personne n’a mieux prouvé que lui qu’on pouvait avoir l’esprit géomètre sans le secours de la géométrie. Avant lui, de grands philosophes avaient décidé positivement ce que c’est que l’âme de l’homme ; mais, puisqu’ils n’en savaient rien du tout, il est bien juste qu’ils aient tous été d’avis différents.

Dans la Grèce, berceau des arts et des erreurs, et où l’on poussa si loin la grandeur et la sottise de l’esprit humain, on raisonnait comme chez nous sur l’âme...

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