24 sep 2009

Encore une fois au sujet de la nouvelle année politique – et de la nécessité de célébrer

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Dans la vie quotidienne dans le capitalisme, on apprend à ne pas dire merci, à prendre autant que possible en considérant qu'on ne doit rien à personne, à assimiler tout ce qu'on peut, pour soi-même, comme une sorte d'accumulation du capital à l'échelle personnelle.

Nous savons très bien que certains lecteurs et certaines lectrices ont la même attitude.

Combien de fois avons-nous entendu la rengaine: Contre-Informations c'est vraiment plein d'articles intéressants, sauf les dernières lignes!

Combien nous sommes petits comparé aux organisations et associations « à la carte » (le NPA, le P« C »F, les syndicats de la CGT à la CNT, etc.), où l'on adhère et où l'on ne « doit rien à personne »!

Cette situation ne nous étonne pas: l'idéologie dominante prédomine malheureusement largement jusque dans les rangs de ceux et celles qui veulent changer le monde.

Aucun sens des responsabilités au nom d'une vision du monde individuelle, refus de reconnaître une valeur politique centrale aux classiques du communisme, refus de se discipliner et de s'organiser afin de pouvoir préserver une critique facile, absolue et n'engageant à rien...

Seulement, il y a un prix à payer quand on agit comme cela: l'engouement factice pour des choses merveilleuses, qui se révéleront un mirage et épuiseront ceux et celles y ayant cru.

Les groupes trotskystes ont d'ailleurs toujours eu du monde grâce à ce principe, mais évidemment avec un roulement énorme, les gens s'enfuyant en voyant le caractère vain et illusoire de ce qui n'était qu'une « mode. »

Lénine a déjà décrit ce « révolutionnarisme » individuel:

« Il est un fait théoriquement bien établi pour les marxistes, et entièrement confirmé par l'expérience de toutes les révolutions et de tous les mouvements révolutionnaires d'Europe, - c'est que le petit propriétaire, le petit patron (type social très largement représenté, formant une masse importante dans bien des pays d'Europe) qui, en régime capitaliste, subit une oppression continuelle et, très souvent, une aggravation terriblement forte et rapide de ses conditions d'existence et la ruine, passe facilement à un révolutionnarisme extrême, mais est incapable de faire preuve de fermeté, d'esprit d'organisation, de discipline et de constance.

Le petit bourgeois, "pris de rage" devant les horreurs du capitalisme, est un phénomène social propre, comme l'anarchisme, à tous les pays capitalistes. L'instabilité de ce révolutionnarisme, sa stérilité, la propriété qu'il a de se changer rapidement en soumission, en apathie, en vaine fantaisie, et même en engouement "enragé" pour telle ou telle tendance bourgeoise "à la mode", tout cela est de notoriété publique. »
(Lénine, La maladie infantile du communisme - le "gauchisme")

Sans l'organisation, toute construction théorique et pratique n'est que romantisme! Seul le Parti d'avant-garde est le garant du caractère scientifique! Il faut savoir célébrer les classiques du communisme et l'avant-garde!     

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