Comte de Lautréamont

5 aoû 2015

André Breton est celui qui va organiser la rupture avec le dadaïsme, dadaïsme trop coupé de la tradition française symboliste-décadentiste assumée entièrement par André Breton, qui n'aura de cesse de se réfèrer aux symbolistes, considérés comme des précurseurs. Cela est tellement vrai que si les surréalistes se revendiquent ouvertement du marquis de Sade, ils le font uniquement en saluant sa rupture avec ce qui est raisonnable, sans pour autant en rien le suivre sur le terrain de l'ignoble, de la nécrophilie, etc.

Tout tourne autour du symbolisme; le surréalisme se veut un symbolisme « pur », débarrassé de son « idéalisme » et en fait, si on le comprend bien, alors on voit que le surréalisme se présente dans ce qui manquait au romantisme français par rapport au romantisme allemand...

16 juil 1903

Comte de Lautréamont : Les Chants de Maldoror

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Où est-il passé ce premier chant de Maldoror, depuis que sa bouche, pleine des feuilles de la belladone, le laissa échapper, à travers les royaumes de la colère, dans un moment de réflexion ? Où est passé ce chant… On ne le sait pas au juste. Ce ne sont pas les arbres, ni les vents qui l’ont gardé. Et la morale, qui passait en cet endroit, ne présageant pas qu’elle avait, dans ces pages incandescentes, un défenseur énergique, l’a vu se diriger, d’un pas ferme et droit, vers les recoins obscurs et les fibres secrètes des consciences. Ce qui est du moins acquis à la science, c’est que, depuis ce temps, l’homme, à la figure de crapaud, ne se reconnaît plus lui-même, et tombe souvent dans des accès de fureur qui le font ressembler à une bête des bois...

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