8 mar 2012

8 mars : que les femmes se saisissent de l'esthétique sociale et naturelle comme arme pour l'affirmation de leur identité !

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Le 8 mars, c'est la journée de la libération de la femme, une journée essentielle pour l'identité révolutionnaire. Ce n'est pas un jour particulier, mais une date symbole : c'est un rappel de l'importance de la libération de la femme. Oublier ou nier la libération de la femme, c'est passer dans le camp de la réaction.

 

Le 8 mars est un rappel d'autant plus nécessaire dans une société française où la situation de la femme est précaire. Les emplois sont précaires, l'accès aux études est précaire, les droits comme celui à l'avortement sont précaires. Les femmes peuvent avancer, mais peu réussissent vraiment ; une fois la jeunesse passée, bien souvent les schémas de domination sont tout simplement reproduits.

 

Et qu'est-ce que réussir ? Les femmes sont isolées les unes des autres ; elles tentent d'avancer individuellement, ce qui est juste, mais ce faisant elles se coupent du collectif, et ne peuvent alors que réussir sur un mode bourgeois, ou échouer et retomber dans les filets des valeurs traditionnelles.

 

La raison est simple à comprendre : le féminisme est trop faible en France, tant sur le plan des idées que de la culture. Le féminisme apparaît au mieux comme une exigence, une revendication, que même la revue « Elle » pourrait assumer.

 

Or, ce n'est pas cela le féminisme. Le féminisme, c'est la libération de la femme en tant qu'être vivant s'épanouissant. Et tous les êtres vivants veulent s'épanouir : la libération de la femme va avec le combat pour la libération totale. La Grande Révolution Culturelle Prolétarienne a parfaitement montré cela ; hommes et femmes étaient égaux et égales, avec les mêmes droits et les mêmes devoirs.

 

 

Le féminisme était intégré au processus révolutionnaire. Le 8 mars est un rappel : la libération des femmes passe par la révolution socialiste. Est-ce à dire que les droits des femmes existeront seulement une fois la révolution faite ? Pas du tout, la guerre populaire est le chemin de la révolution, les femmes trouvent immédiatement un appui démocratique à leur juste lutte.

 

C'est en se forgeant dans la révolution socialiste que les femmes sortiront de la situation où le mode de production capitaliste les a mises. Pas, comme le prétendent le « queer » et les courants « ultras » (en fait individualistes), en se séparant de la société, en la niant.

 

Car en ce moment, le féminisme est littéralement pillé et assassiné par la tendance « queer », qui nie l'existence d'hommes et de femmes. Mais alors, comment revendiquer la libération des femmes ? On voit bien le service réactionnaire que rend le « queer » au patriarcat.

 

Le « queer » est le principal danger actuel pour le féminisme. Il y a le féminisme en tant que libération des femmes, qui célèbre la vie et donc l'écologie, rejetant les principes de domestication, de règles brutales, d'attitudes tribales.

 

Et il y a le faux féminisme qui ne se veut même plus tel, qui est l'apologie de l'individu s'imaginant au-dessus de la nature et de ses lois, qui rejette le corps au profit d'une aventure psychologique où « femmes » et « hommes » n'existent plus, dans la folie d'un monde intérieur d'individus aliénés, totalement isolés (voir Le queer, une idéologie fétichiste nihiliste et anti-féministe, Un rassemblement féministe anti-dialectique, L’État français reconnaît le « queer », 8 mars : les femmes ont besoin du concept de « triple oppression » afin d’aller vers la libération!)

 

Cela ne veut pas dire qu'il faille oublier le féminisme petit-bourgeois. Le droit à l'IVG, par exemple, est un droit inaltérable, mais cela ne veut certainement pas dire pour autant qu'il faille accepter la vision du monde petite-bourgeoise où le corps humain est une machine et où le fœtus un simple déchet qu'on peut mettre à la poubelle aussi simplement que cela.

 

Car cette vision fausse alimente le mysticisme chrétien, qui a beau jeu d'apparaître comme « en défense de la vie » et donc d'attirer des femmes, qui entendent défendre la vie justement !

 

Ne pas voir cela, c'est oublier ce qu'a été le matriarcat historiquement au début de l'humanité, période où la femme était sacrée car supérieure à l'homme de par sa capacité à donner la vie.

 

La vie en elle-même, voilà ce que le communisme exige, et si la femme n'a pas à « pondre » des soldats et des capitalistes selon les exigences du mode de production capitaliste, elle ne doit pas perdre de vue que son épanouissement ne peut passer que par la vie en elle-même.

 

La négation petite-bourgeoise de notre existence animale, au profit du jeu intellectuel du « queer », de la conception du corps comme machine avec laquelle on peut faire ce qu'on veut, est propre à la décadence impérialiste.

 

Le féminisme peut donc profiter, fondamentalement et radicalement, des enseignements de Karl Marx notamment dans les Manuscrits de 1844 : les femmes doivent se regagner elles-mêmes, elles sont la moitié du ciel et elles doivent le devenir !

 

Les êtres humains ont besoin des autres êtres humains, tant naturellement que socialement, et le communisme signifie naturellement donc socialement, et inversement.

 

Chaque femme doit pratiquer les arts : en revendiquant l'esthétique, les femmes s'affirmeront et se reconnaîtront dans un miroir de beauté artistique harmonieux. En suivant une démarche artistique, elles poseront leur identité personnelle devant elle-même et les autres ; elles façonneront et se façonneront.

 

Le travail en lui-même est nécessaire, mais les femmes doivent de surcroît ne jamais perdre de vue que leur vie intérieure doit être revendiquée et pour cela visible, claire pour elle-même et irréductible pour les autres.

 

Ce n'est qu'ainsi que les possibilités de fuir apparaîtront comme vaines : parce que la personnalité sera là, posée, affirmée, claire et irréductible.

 

Et ce mouvement d'affirmation personnelle, inévitablement, confluera dans le communisme, comme esthétique de la libération de toute oppression et de toute exploitation, de refus de toute guerre et de revendication de retour à la nature comme projet social et de nouvelle société comme projet naturel.

 

Voilà ce que le 8 mars doit nous rappeler !

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