Jean-Luc Mélenchon s'est pris une claque : il espérait un destin national, et pour cela il a espéré tromper la classe ouvrière et les masses populaires.

Après une vaste campagne populiste soutenue par les révisionnistes du Parti « Communiste » français, il s'est imaginé pouvoir réaliser une véritable « O.P.A. » comme à la Bourse, quand une entreprise tente d'en acheter une autre dans une sorte d'action pirate.

Mais il s'est fait balayé. Balayé lors des législatives, au premier tour, par des gens qui sont plus vrais que nature dans le style Mélenchon : les sociaux-démocrates et l'extrême-droite, qui après tout ne sont que le modèle original de la sorte de monstre de Frankenstein qu'est Mélenchon.

Ou plus exactement qu'a été Mélenchon. Avec des conséquences très importantes.

Nous avions en effet dit que Jean-Luc Mélenchon tentait un coup de poker à Hénin Beaumont. Et nous avions mis en garde contre cette stratégie pour l'antifascisme... Et encore une fois, nous avions raison !

En fait de « bataille homérique, » Jean-Luc Mélenchon ne peut même pas se maintenir aux second tour des élections, et cela permet à la social-démocratie et à l'extrême-droite de sortir vainqueurs.

Jean-Luc Mélenchon a travesti l'antifascisme, se contentant d'une pose morale sans contenu politique.

Il a joué sur la personnalisation, le show. Il a convoqué toute la « mémoire historique » communiste du bassin minier de la résistante Émilienne Mopty – il y a une semaine était organisée une marche en son souvenir - à Maurice Thorez en passant par les grandes luttes des mines.

Et tout cela n'a mené à rien, à part à renforcer les ennemis du peuple.

Tout son cinéma n'était que de la poudre aux yeux pour masquer l'absence totale de contenu idéologique, politique et culturel du Front de Gauche, pour masquer son décalage complet d'avec la société française de 2012.

Finalement, la créature médiatique Mélenchon ne sera pas allé bien loin ; marionnette aux mains de la bourgeoisie pour servir d'épouvantail, le voilà déjà grillé.

Cependant, si Jean-Luc Mélenchon a tout perdu, dans le fond, ce ne serait pas grave si cela ne concernait que sa propre carrière politicienne. Mais cela va bien au-delà. Son échec trace des lignes pour l'avenir. Il démontre que seules subsistent en réalité la social-démocratie et le fascisme comme forces influençant les masses.

Et il démasque le Front de Gauche. Sa stratégie totalement opportuniste sans contenu, comme le montre le maintien de l'antisémite René Balme comme candidat du Front de Gauche, se trouve en fait être un appui objectif à la progression du fascisme.

Les révisionnistes du P« C »F et les sociaux-démocrates du Front de Gauche servent objectivement le fascisme et sont loin de le combattre malgré ce qu'ils mettent en avant. Ils ne font que ridiculiser le projet communiste en le présentant comme quelque chose sans contenu réel porté par des personnes hystériques comme Jean-Luc Mélenchon.

Marine Le Pen a beau jeu maintenant de dire (en visant tout ce qui est à gauche du Parti Socialiste) que l'échec de Jean-Luc mélenchon « démontre la déconnexion totale entre lui et l'électorat populaire. »

Jean-Luc Mélenchon n'a fait que permettre au Front National de s'offrir une victoire symbolique énorme. Jean-Luc Mélenchon a permis au FN de se présenter comme la vraie force en phase avec le peuple et à présenter la gauche « radicale » et l'extrême-gauche comme un corps étranger au peuple.

Voilà pourquoi nous rappelons notre point de vue :

- le show médiatique sans prise réelle avec la situation concrète, ne partant d'aucune analyse de la réalité de la France de 2012, est une impasse.

- la ligne de masses par l'antifascisme et l'écologie, comme expressions des contradictions travail manuel / travail intellectuel et villes / campagnes.

- la construction du Parti de la science est la condition absolue à l'émergence d'une réelle alternative culturelle, sociale, politique et idéologique en France aujourd’hui.