20 avr 2013

PCMLM - Déclaration 35 - un mai 1968 de « droite »

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Déclaration 35 à propos du mai 1968 de « droite » au format PDF

La France est en train de connaître une vague conservatrice catholique, un mai 1968 de « droite ».

C'est la fin d'une période ouverte par la victoire du « non » social-chauvin au projet de constitution européenne en 2005, c'est la fin de toute une phase historique, le passage à un stade nouveau de crise approfondie du capitalisme.

En moins d'une décennie, tout l'équilibre politique et culturel existant depuis mai 1968 s'est effondré.

La réponse « nationale », après des décennies de réformisme social d'esprit démocrate-chrétien, se présente désormais comme la grande « alternative » à la situation décadente sur tous les plans de la société française.

Le « progrès » se présente désormais comme la soumission aux valeurs conservatrices, « traditionnelles », « nationales ». Le « repli » national va de pair avec le « repli » sur soi, dans une conception individualiste et guerrière du monde.

La mobilisation fasciste est une composante inévitable de cette tendance historique, propre à l'effondrement du capitalisme, comme dans les années 1930.

C'est déjà une « grande répétition » à laquelle on a droit : manifestations, happenings, incidents à l'assemblée, propagande massive et provocatrice, agressions homophobes, échauffourées avec la police, etc.

Tout cela n'est rien comparé à ce qui inévitablement va se développer : la violence fasciste, les agressions de tout ce qui apparaît comme progressiste ou comme incompatible avec les exigences de la mobilisation nationaliste pour le « progrès » et le « sauvetage » du pays.

Il y a lieu de rappeler quelle est la ligne du PCMLM (Document n°1, Janvier 2011) :

« Ainsi, la ligne de notre organisation est la suivante : tout d’abord, généraliser la critique de la société française comme étant en décadence sur les plans culturels, décadence accompagnée de multiples brutalités et ultra-violences se fondant sur une vision du monde de type social-darwiniste.

Cette critique consiste à nos yeux en le coeur de ce que doit être une identité réellement antifasciste.

Ensuite, faire progresser les éléments les plus avancés des masses populaires dans le domaine de l’économie politique, afin d’écarter les contenus idéalistes du type « anticapitaliste » romantique et de comprendre les mouvements de fond de l’infrastructure capitaliste. »

Avec en arrière-plan l'agitation nationaliste et catholique, la justesse de cette démarche n'apparaît que davantage.

Ont été fondamentalement illusoires toutes les positions spontanéistes qui pensaient que, mécaniquement, le mécontentement des masses ferait se renforcer les rangs révolutionnaires.

La vérité est que « sans théorie révolutionnaire, pas de mouvement révolutionnaire ». Sans synthèse, sans stratégie, sans direction, sans pensée guide comme application concrète du maoïsme dans un pays donné, rien n'est possible.

Le mai 1968 « de droite » qui se développe en est un terrible rappel, puisqu'il s'agit d'une grande mobilisation bourgeoise réactionnaire, sans que les larges masses en rien n'en voient le danger, la dimension, la menace, la signification historique.

 

Parti Communiste Marxiste Léniniste Maoïste [France]

Avril 2013

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