17 juil 2012

PCMLM - Déclaration 24 - Il y a 70 ans se terminait la rafle du Vel' d'Hiv

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Déclaration 24 à propos de la rafle du Vel' d'Hiv s'étant terminé il y a 70 ans au format PDF

Il y a 70 ans se terminait la rafle du Vel' d'Hiv, deux jours tristement célèbres où la police française a collaboré avec l'armée nazie dans la traque des personnes juives et leur envoi dans les camps de la mort.

Ce fut un événement dramatique et terrifiant, tout le symbole d'une époque et de ce qu'a été la « collaboration » (avec l'armée nazie).

9 000 policiers et gendarmes français menèrent une grande rafle, en deux jours, les 16 et 17 juillet, arrêtant 4 051 enfants, 5 802 femmes et 3 031 hommes en raison de leur origine juive ; tous et toutes seront victimes des bourreaux à Auschwitz.

Cependant, l'ignominie ne s'arrêta pas là. Car si une partie des personnes arrêtées fut amenée dans le camp de Drancy, mais pas la grande majorité : 7000 de ces personnes furent amenées au Vel' d'Hiv, le Vélodrome d'Hiver, un édifice sportif parisien, où elles restèrent 5 jours sans boire ni manger, une centaine se suicidant.

Cet événement terrible doit rester graver dans la mémoire des masses. La destruction des personnes juives d'Europe a été un phénomène d'une très grande importance dans le cadre de la crise générale du capitalisme et de la guerre impérialiste. L'antisémitisme est une réalité qu'il a fallu et qu'il faut encore combattre en France.

Il n'y aucune raison de faire confiance à la « république », comme en témoigne de simples observations historiques sur la police.

C'est la police parisienne qui a mené la rafle, et elle n'a jamais cherché à laver son honneur, même pas pour se donner un semblant d'apparence « démocratique. »

Louis Darquier de Pellepoix, commissaire général aux questions juives dans le régime de Vichy ayant participé à la planification de la rafle, se réfugiera en 1945 en Espagne franquiste, et jamais la France ne cherchera jamais à le récupérer pour le condamner pour ses crimes.

De la même manière, la police parisienne aura comme préfet dans les années 1960 le fameux Maurice Papon, le collabo qui a géré, à Bordeaux en tant que préfet de police local, la rafle parallèle à celle du Vel' d'Hiv, envoyant 1560 personnes juives à la mort.

Les responsables de la police parisienne le savaient forcément, mails n'ont rien dit, obéissant formellement aux ordres, tout comme pendant l'Occupation, tout comme lors du g rand massacre anti-algérien du 17 octobre 1961 à Paris.

La police parisienne, la police française, la gendarmerie... Voilà des structures où les fonctionnaires font leur travail sans « état d'âme », sans conscience, et pour cause !

Ce sont des rouages anonymes de l'Etat bourgeois, des corps étrangers à une société qui d'ailleurs s'en méfie, n'ayant pas vraiment de respect pour les « flics » dont la fonction sociale est bien connue et ne dupe pas, en partie, les policiers eux-mêmes, qui subissent alors un désenchantement terrible devant la désaffection sociale par rapport à leur rôle.

Afin de tenter de sauver les meubles, la bourgeoisie tente d'effacer la connaissance de la nature de la police. Un sondage a montré, avec tout ce qu'il doit avoir de relatif, que seule une petite moitié des moins de 35 ans sait ce qu'est la rafle du Vél'd'Hiv'.

Cela ne doit nullement étonner : il y a quarante ans, savoir cela était une évidence. Mais l'école bourgeoise est en décadence et l'offensive idéologique de la bourgeoisie énorme : il n'y a plus de place pour ce genre de connaissances, à moins que les communistes ne l'assument.

Henry Rousso, directeur de recherches au CNRS (Centre national de la recherche scientique), est ainsi un menteur de la pire espèce lorsqu'il dit « Honnêtement, je ne tombe pas de ma chaise. Que moins d'un tiers des étudiants sachent que c'est la police française qui a mené la rafle, ce n'est déjà pas mal. »

D'ailleurs, Annette Wieviorka, également directrice de recherches au CNRS, doit le reconnaître tout de même, tout en le niant en même temps : « Autrefois, on apprenait par coeur et ça restait ancré dans la mémoire pour toute la vie, comme le massacre de la Saint-Barthélemy (...). Aujourd'hui, on enseigne autrement. D'ailleurs, je ne vois pas comment on peut faire plus, en ce qui concerne la Shoah. Elle figure dans les programmes scolaires, dans les médias, des dizaines de milliers d'enfants sont allés voir le film La Rafle. »

On a là quelque chose d'exemplaire : la faillite de la bourgeoisie à éduquer, son incapacité à transmettre des connaissances sur des événements d'une importance transcendante dans l'histoire de la France.

La pseudo « modernité » bourgeoise, c'est sa décadence complète, dans une société elle-même en pourrissement, gangrené par le fascisme et l'antisémitisme.

Et dans cette situation, les intellectuels bourgeois sont des vendus tentant de justifier la situation, c'est-à-dire l'injustifiable. Ils participent à la grande opération d'abrutissement menée par la bourgeoisie, opération à laquelle les communistes doivent faire face avec la plus grande fermeté idéologique.

Cela est d'autant plus vrai que l'antisémitisme suinte de tous les pores de la France ; chaque jour qui passe, les communistes doivent faire face à davantage d'accusations fascistes, comme quoi les communistes ne seraient pas de « véritables » révolutionnaires, comme quoi le grand Capital se résumerait au sionisme, comme quoi la question nationale est toujours la question principale, etc.

Défendre la civilisation et la culture est une tâche d'une importance historique alors que la bourgeoisie sombre dans la barbarie et embrasse chaque jour plus le visage hideux du fascisme !

Parti Communiste Marxiste-Léniniste-Maoïste