16 mar 2012

PCE - SR: L'opération « Soleil Rouge » et le contexte national

Submitted by Anonyme (non vérifié)

[En Équateur, la répression s'est abattue sur une organisation clandestine liée au PCML d’Équateur, une organisation qui se prétend révolutionnaire mais concentre tous ses efforts dans l'établissement d'un front participant aux élections (le MPD).

Cette répression a été appelée « opération soleil rouge » - une allusion très claire donc au PCE – Soleil Rouge, qui lui entend mener la Guerre Populaire jusqu'au bout... et qui est donc la véritable cible de l'Etat fasciste équatorien.

Face au révisionnisme qui entend « ménager » la prétendue « bourgeoisie de gauche » au pouvoir, le maoïsme souligne que la seule perspective, toujours, est la Guerre Populaire !]

 

Le dédoublement du système de gouvernement

Lorsque le système d’État, qui dans le cas du pays se présente comme démocratie représentative, ne parvient pas à accomplir les exigences de la dictature bourgeoise-propriétaire terrien de restructurer, organiser et mettre la société en mouvement selon ses propres intérêts de classe, s'impriment dans ce système des changements momentanés et s'établit un virage tactique pour répondre aux nouveaux défis, aux contradictions et aux besoins de ceux qui détiennent le Pouvoir.

On en est à ce stade où entre la figure du fascisme pour accomplir son rôle spécifique: contrôler les masses et les remettre de manière adéquates sur les plans juridique, administratif, économique et socialement, selon les exigences du vieil État et de sa dictature.

Mais se référer au fascisme ne veut pas toujours dire parler de comportements sanglants. Parfois, la violence peuvent aller de soi ou être remplacé par la « persuasion » et le contrôle non sanglant des masses. Ce sont des variables du fascisme qui fonctionnent selon l'exigence conjoncturelle ou stratégique.

Si les besoins sont pressants pour le vieil État, la voie sanglante est rapide et directe.

Mais si le processus exigé par la dictature de la bourgeoisie et des propriétaires fonciers et son État est plus profond, et implique, entre autres, la restructuration du vieil Etat, l'utilisation du fascisme tient en un processus de corporatisation de la société qui, éventuellement, donne des caractères violent et répressif de « basse intensité. »

Le régime d'Alianza País développe précisément cet aspect du fascisme: la corporatisation de la société détruisant, divisant et cooptant l'organisation ouvrière, populaire et paysanne.

Il prononce des discours « révolutionnaires », « anti-impérialistes » fats et imbéciles qui trouvent un écho dans le révisionnisme et l'opportunisme. Dans l'autre cas, cela déforme les fondements idéologiques des organisations populaires pour remplacer ceux-ci par le réformisme bourgeois.

Quand il ne peut atteindre ses objectifs, il utilise sans scrupules l'arme de l'intimidation, de la persécution et de la poursuite judiciaire de ses opposants, dans sa quête désespérée pour les neutraliser.

C'est précisément ici que s'inscrit la stratégie anti-populaire et contre-révolutionnaire du régime. Une chose est de combattre un petit secteur de la classe compradore qui n'assimile pas le processus de sauvetage de l'ancien état, de réprimer le révisionnisme qui ne peut pas être « apprivoisé » au moyen de l'emprise bureaucratique (mauvais répartition du butin gouvernemental), comme c'est le cas du MPD , de Pachakutik, et c'en est une autre de combattre et réprimer les communistes qui admettent la nécessité de détruire le vieil État comme une exigence stratégique qui va au-delà du combat ou de la lutte anti-gouvernementale.

LE CONTEXTE POLITIQUE ACTUEL DU PAYS

Si nous analysons la scène nationale, nous pouvons soutenir que les contradictions inter-bourgeoises (compradores-bureaucratiques) ne sont pas antagoniques ni ne connaissent le plus haut degré de froid et de virulence politique. Si bien qu'il est certain que le régime a tenu à faire un accord avec les médias de la presse qui représentent la faction compradore, et que n'ont pas été généré des affrontements ou des conflits comme ceux qui se sont mis en évidence les années passées, avant le positionnement de l'actuel mandat présidentiel.

Les raisons ? La grande bourgeoisie et les grands propriétaires terriens sont tous deux conscients de la nécessité d'imprimer des changements structurels, organiques, administratifs et politiques à l’État ; dans le cas contraire, la faillite du capitalisme bureaucratique ira dans le sens de l'énorme instabilité politique qui s'est montrée lors de la dernière décennie, mais ne pouvait pas amener à amener l'effondrement absolu du système et la possibilité que le débordement populaire aille jusqu'à arracher le contrôle de l’État et donner une nouvelle direction.

La présence de la bourgeoisie bureaucratique sous la forme d'Alianza País a ce sens et ces objectifs.

Mais le peu de preuves de contradictions inter-bourgeoises ne signifie pas du tout que ne se sont pas approfondies les contradictions de classe fondamentales, antagoniques et irréconciliables: les contradictions encore latentes entre les grands propriétaires terriens et les paysans pauvres, les personnes sans terre ou les possesseurs de peu de terres et de mauvaise qualité. La « réforme agraire » stupide (contrats de vente de terrains) n'a pas résolu, ni prétendu le faire, le problème central de la paysannerie : la possession de la terre.

La survie des rapports de production semi-féodaux reste intacte et est l'une des conditions fondamentales du capitalisme bureaucratique.

La contradiction insurmontable entre le prolétariat et la bourgeoisie dont les manifestations, en plus de l'antagonisme généré par le caractère social de la production et l'appropriation privée de celui-ci (contradiction entre forces productives et rapports de production), sont la subsistance d'un misérable salaire de base qui n'est pas capable de reproduire, en le travailleur, sa force de travail et d'assurer sa reproduction (dans la ville le salaire est de 292 $ contre un coût des produits de base de l'ordre de 600 $, dans le cas des campagnes un paysan gagne 160 $ par mois pour les mêmes exigences du coût de la vie), la désorganisation et la dispersion du mouvement syndical alors que, précisément dans ces jours de confrontation de « marches populaires » - masses mobilisées par le régime, nous avons vu les syndicats ramper derrière la bourgeoisie bureaucratique approuvant le régime.

Et bien sûr, l'indicateur le plus fondamental: les niveaux extrêmes de pauvreté, de misère et de violence dans laquelle reste notre peuple.

La contradiction nation-impérialisme, de plus en plus, connaît une nouvelle et plus grande vigueur devant la présence de l'impérialisme chinois qui cherche à modifier l'équilibre des forces contre l'impérialisme yankee et de nous convertir en sa propre semi-colonie. Cette contradiction, sans être la principale, est celle qui intensifie la confrontation inter-bourgeoise dans le pays par l'ampleur de la réaction de l'impérialisme yankee pour retrouver son arrière-cour.

Mais il y a un autre aspect important à considérer cette année: 2012 est une période pré-électorale où la danse du révisionnisme et des différentes expressions de la bourgeoisie autour de la démocratie bourgeoise-représentative est renforcée et s'active à l'aide du mécontentement des masses pour faire traîner les mobilisations et « mesurer » les forces électorales pour faire des réorientations tactiques-stratégiques à ce sujet.

Le gouvernement, adaptant le projet de relancer l'économie qui approfondit le statut de semi-colonie et fait évoluer la semi-féodalité, a dans cette veine tenter de recréer sa stratégie fasciste avec d'autres propositions, afin de générer des conditions objectives économiques et politiques objectives pour la signature de contrat avec l'entreprise [minière appartenant à la Chine] Ecuacorrientes et donner l'exploitation minière (de cuivre) sur une grande échelle dans la province frontalière de Zamora Chinchipe.

Auparavant, le gouvernement a déclenché sa fureur répressive contre les mineurs pauvres et moyens. Pourtant, en plus des persécutions, des répressions, l'intimidation s'est réalisée, en outre, par des actes inhabituels et rarement vu dans l'histoire du pays, comme détruire à l'explosif les machines des mineurs « illégaux. » A été ouverte la voie pour offrir à l'impérialisme un vaste territoire « propre » de toute conflictualité sociale et d'acteurs économiques (petits mineurs) qui peuvent limiter ou entraver la pénétration chinoise.

C'est ici, dans l'étape préalable de la signature frauduleuse entre le gouvernement et [l'entreprise chinoise] Ecuacorrientes qui menace la souveraineté et les ressources naturelles, sur quoi les masses expriment leur désaccord et prévoient une grande marche nationale « en défense de la terre, de l'eau et de la vie », organisée pour répondre au régime, en dépit du révisionnisme et même de quelques sections de la bourgeoisie compradore qui ont saisi cette initiative pour transformer cet effort en un exercice d'équilibre des forces en vue d'une « exploration » électorale.

De manière habile, le régime a utilisé ses strates d'organisations à l'intérieur des masses, aujourd'hui gérées par d'anciens membres de Alfaro Vive Carajo, Montoneras Patria Libre, Parti Socialiste de l’Équateur, Parti communiste de l’Équateur (révisionniste) et d'autres organisations qui autrefois se déclaraient marxistes-révolutionnaires (aujourd'hui domestiquées et avec la conscience vendue au régime pour de gros salaires dans l'appareil bureaucratique), organisant la stratégie politique pour contrer la « marche populaire » et poursuivre sa campagne d'intimidation.

L'OPERATION « SOLEIL ROUGE »

L'intimidation cherche à conditionner la réaction des masses.

Déjà, le gouvernement d'Alianza País a mis en œuvre cette stratégie anti-populaire contre l'organisation et la mobilisation populaire. La criminalisation de la protestation est l'argument juridique, premier pas avant la persécution, l'arrestation et la poursuite de ceux qui s'opposent au régime dans la bataille « pour le pain quotidien. »

Confronter [les gens] à la possibilité de servir de longues peines de prison sur la base d'accusations de « porter atteinte à la sécurité de l'Etat », « terrorisme », « subversion », a été la panacée du gouvernement.

Ces derniers mois s'est intensifiée la pression sur certains de nos membres. Raid de surveillance, de harcèlement et même incursion d'effectifs militaires dans la zone rurale concernée a été une alerte quant à une opération répressive qui ne pouvait pas être consolidée en l'absence d'arguments juridiques liée aux circonstances où le régime entame à nouveau des procédures répressives en empoignant sa stratégie de longue date de « propagande noire. »

Il suffit de rappeler, il y a quelques années, la manière dont ils parlaient des « isolés des masses », des « opposants. » La campagne à charge lancée par « l'intelligence militaire » - « Mate un Indien et réalise une patrie » - a aujourd'hui sa réédition avec « l'intelligence politique » : « Opération Soleil Rouge. »

Différentes furent les conditions d'un groupe de jeunes accusés d'être membres de l'organisation GCP (Groupe et Combattants Populaires), l'organisation qui répond à l'idéologie politique du révisionnisme du PCMLE et du MPD, qui apparemment depuis des mois a impulsé une campagne de propagande au moyen de pamphlets par des messages contre le régime de Correa.

Dans une opération exécutée le samedi 2 mars, les forces policières des services secrets et de la réaction ont capturé une dizaine de ces jeunes et les ont emprisonnés sous des accusations graves de « porter atteinte à la sécurité de l'Etat. » La couverture juridique pour que les forces répressives opèrent était faible et inconsistante, mais de toutes manières cette opération a été menée non pas pour, en soi, la capture ou la neutralisation de cette organisation, mais pour envoyer un message clair du régime aux manifestations et mobilisation qui se développent et questionnent sa politique exploiteuse, répressive et soumise, comme quoi celles-ci sont désormais, de manière déterminante, dans la ligne de mire.

Mais il y a d'autres objectifs poursuivis par le régime avec cette opération:

1. Détourner l'attention de l'opinion publique quant à la signature du contrat avec l'entreprise chinoise, en sachant l'opposition de la population à ces programmes de prédation et de soumission. En ce sens, les objectifs du régime étaient liées.
 
2. Intimider les dirigeants de la marche contre le régime, afin de les dissuader. Des éléments de soutien ont été utilisés pour interdire la circulation des véhicules de service public en dehors de la province, des campagnes médiatiques, contrer la mobilisation par des marches pro-gouvernementales. Objectifs, qui jusqu'à présent a rencontré un succès important pour le régime.
 
3. Plutôt que de présenter au pays le résultat de l'action policière contre les GCP ils sont aller faire connaître que le nom de l'opération était « Soleil Rouge. » Objectif: intimider, amener l'abdication de nos plans de construction Partidaire, de la croissance et de l'impact en les masses, de la préparation de la GP, etc. Résultats pour l'ennemi : RIEN.

4. Attiser les contradictions que nous avons avec le révisionnisme, pas seulement le MPD, le PCMLE, mais aussi le PCE (révisionniste), Pachakutik et d'autres. Encourager la confrontation. Résultats: mitigés. Lénine Hurtado (MPD) s'est prononcé publiquement en délivrant des diatribes contre nous. Nous ne portons pas d'attention à son comportement, caractéristique du révisionnisme. D'une part « prêcher » la révolution, mais de l'autre se dévouer pour faire part de la démocratie bourgeoise, le parlementarisme bourgeois, les élections, etc. La vanité petite-bourgeoise du révisionnisme a été battu par le progrès du maoïsme dans le pays et le monde. Aspect qui est destiné à être utilisé par l'ennemi.

Nous nous sommes confrontés politiquement de manière franche et ouverte. La lutte menée par les maoïstes contre le révisionnisme a été décisive et surtout est allée croissante ces derniers temps. Nous reconnaissons dans les camarades du CR-PCE la bataille importante et décisive à cet égard.

De même, les tentatives du fascisme d'attiser ces contradictions n'ont pas été pertinentes pour nous.

5. Générer les conditions pour attaquer non seulement le PCE-SR, mais toutes les expressions du maoïsme dans le pays, qui croissent de manière vertigineuse. Potentiellement, nous sommes leur objectif direct et immédiat. Nous ne doutons pas que cela se dirige également contre les autres expressions du maoïsme dans le pays. Quoi qu'il en soit, le but du régime fasciste reste sans pertinence, nous savons que nous devons être conséquents devant la classe, le peuple et la révolution et l’accepter ainsi, « avec toutes ses horreurs, sans réserves de lâches. »

Il a passé quelques années depuis le coup que nous a infligé la bourgeoisie compradore. Cela avait causé de sérieux dommages et nous avait affaibli sans doute de manière significative, mais de manière contradictoire cela nous a finalement aidé, car cela nous a permis d'identifier et d'éliminer le cancer de l'ambiguïté, des faibles, des lâches et des traîtres, de ceux qui font maintenant partie du régime, des vice-ministres, des juges, tandis que d'autres se glissent dans le Secrétariat des peuples et d'autres institutions bureaucratiques.

Cela ne nous a pas détruit, mais renforcé.

Mais depuis ce temps, il y a eu des événements majeurs et c'est que le prolétariat a commencé à adopter le maoïsme comme un guide pour la Révolution Démocratique de Nouveau type. La floraison de nouvelles expressions du maoïsme inscrite dans la ligne et des propositions correctes a défini la tendance révolutionnaire de la classe et des masses dans le pays. Donc, réaliser des coups est infructueux pour l'ennemi parce que cela n'est pas un problème d'individus, d'hommes et de femmes condamnés pour des intérêts de la classe et des masses, mais un problème d'idéologie qu'ils ne peuvent enfermer comme ils enferment, arrêter comme ils arrêtent, assassiner comme ils assassinent.

La classe tient déjà l'idéologie, le marxisme-léninisme-maoïsme comme arme indestructible.

Nous ne sommes pas une expression petit-bourgeoise, improvisée et aventureuse. Et encore moins un appendice révisionniste qui chercher des espaces violents pour suivre le chemin électoral. Nous sommes des communistes qui luttons par la construction du Parti avec un caractère conspiratif et en voie de consolidation pour assumer de prendre la direction de la révolution de Nouvelle Démocratie dans le Pays, en utilisant la Guerre Populaire. La différence que nous avons avec l'idéologie, les méthodes et les objectifs du révisionnisme, est totalement contraire et antagonique.

Ce sont des aspects qui garantissent l'indestructibilité du parti au-delà des persécutions que nous subissons, de la répression, des tentatives de nous « neutraliser. » Au contraire, nous sommes fiers de l'être, car il est notoire que si hier la bourgeoisie compradore et les grands propriétaires terriens qui ont soutenu l'impérialisme nous ont poursuivis, kidnappés, torturés et assassinés, aujourd'hui la bourgeoisie bureaucratique a les mêmes buts, en collusion avec les misérables révisionnisme et opportunisme.

Et cela est bien parce qu'ils savent que nous préconisons la destruction de l’État bourgeois-propriétaire terrien comme une exigence stratégique à la construction du Nouveau Pouvoir, et en raison de cela, nous sommes loin de simplifier nos efforts vitaux en les concentrant dans un combat contre le régime gouvernemental au moyen d'une plate-forme de soutien aux attentes électorales au sein du cadre de la démocratie bourgeoise.

Cela est bien d'être attaqué, car cela nous dicte de vive voix que nous sommes sur la route et dans la direction correctes et, surtout, que nous nous sommes démarqués de bout en bout de son idéologie et du vieil État.

Nous ne sommes pas intimidés du tout. Nous continuerons fermement à construire le Parti, le Front et l'Armée Populaire.

Nous ne sommes pas intimidés. Ni la persécution ni la prison ne nous arrêteront. S'il est nécessaire de donner notre part de sang, cela se fera. L'idéologie et ses objectifs sont ce qui compte, sinon cela n'a pas d'importance.

Nous allons poursuivre notre plan de construction et de consolidation Partidaires. La génération au sein des masses de la Base d'Unité Partidaire. La lutte déterminante pour aller à la destruction du vieil Etat, c'est de « ne laisser aucune pierre non retournée » pour construire sur ses ruines le nouveau, c'est ce que nous demandent et nous dictent le prolétariat et son idéologie.

Nous ne cesserons pas notre lutte contre le centrisme, le révisionnisme, tant dans le pays que dans l'arène de lutte du prolétariat international.

Nous n'arrêterons pas nos campagnes de soutien à nos frères et camarades en Turquie, en Inde, aux Philippines et au Pérou, qui développent la Guerre Populaire et dont l'exemple nous guident pour le déroulement.

VIVE LE MARXISME-LENINISME-MAOÏSME !

COMBATTRE LE RÉGIME FASCISTE D'ALIANZA PAÍS!

ÉCRASER LE REVISIONNISME !

DÉTRUIRE LE VIEIL ÉTAT BOURGEOIS-PROPRIÉTAIRE TERRIEN !

PRÉPARER LA GUERRE POPULAIRE !

A LA CONQUÊTE DU SOLEIL ROUGE DE LA LIBÉRATION : LE COMMUNISME

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