23 Jan 2012

PCE: Mahmoud Ahmadinejad, le fou [comme aux échecs] des disputes inter-impérialistes

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S'est conclue la tournée en Amérique latine entreprise par le président de l'Iran, Mahmud Ahmadinedjad. Pour certains, c'était une tournée « anti-impérialiste. » Pour les autres c'était une claire « provocation » au « monde civilisé. »

Ce n'est ni l'un ni l'autre.

La tournée du président iranien en Amérique latine répond objectivement aux disputes inter-impérialistes entre les puissances et superpuissances, principalement entre les USA, la Chine et la Russie.

Comme phase supérieure et dernière du capitalisme, l'impérialisme est maintenant plus palpable que jamais. Les super puissances et les puissances rivalisent sans frein dans la recherche de matières premières (comme le pétrole, le bois, les mines de cuivre, de fer, d'or; l'eau douce et les autres), une main d'oeuvre bon marché et des marchés financiers et commerciaux. Ils cherchent principalement tout cela dans les pays opprimés de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique latine.

Les différents impérialismes non seulement travaillent diplomatiquement sous une forme directe, mais utilisent également certains pays semi-coloniaux comme « fer de lance » pour étendre les blocs commerciaux, financiers et militaires. C'est le cas par exemple des USA avec la Colombie ou de l'axe la Chine - Russie avec l'Iran. C'est dans ce contexte que s'engage la tournée du président iranien en Amérique latine.

Conformément à cela, dans le cas de la visite en Equateur, les réactions des médias et des partis politiques ont été donnés selon l'alignement impérialiste et bourgeois qu'ils ont.

Les secteurs alignés à la vieille droite, comme le sont les PSP, PSC, PRIAN, ID, UDC, UNO, et d'autres, fidèles aux USA, critiquent la tournée latino-américaine du mandataire iranien en partant des positions projetées :

- peu nombreuses sont les choses que nous pouvons obtenir de relations étroitesavec l'Iran.

- ce type de relations nous apportera des problèmes avec les USA, partenaire principal commercial bureaucratique de l'Équateur.

- l'Iran est un pays menaçant pour le « monde civilisé occidental »

- l'Iran construit des armes nucléaires.

Ont fait un écho de ces affirmations des canaux comme Teleamazonas, Ecuavisa; des journaux comme « Comercio », « El Universo » et d'autres.

En réalité, ce que défendent ces partis de la vieille droite et ses moyenss de communication respectifs est la bourgeoisie bureaucratique, qui maintient de grandes affaires historiques et essentiels avec l'impérialisme nord-américain. De là sa « préoccupation » par rapport au fait que d'autres pays impérialistes comme la Chine et la Russie pénètrent dans l'économie et les relations diplomatiques de l'Équateur au moyen de l'Iran.

En revanche, pour les secteurs alignés avec la « nouvelle » oligarchie en ascension, l'Alianza País, et quelques factions du révisionnisme comme le vieux PC et le PS-FA, la tournée du président iranien en Amérique latine non est seulement « bonne » mais même « anti-impérialiste », en faveur du « socialisme », qui ont tous une couverture étendue des chaînes de télévision pro-gouvernementales comme GamaTV, TC-TV et des journaux comme el Telégrafo, el Ciudadano et le PP.

En Équateur, la bourgeoisie bureaucratique et ses laquais trouvent émus profondément par le renforcement de liens avec l'Iran, puisque cela répond à un alignement partagé avec les superpuissances impérialistes que sont la Chine et la Russie, c'est-à-dire qu'ils préservent leurs arrières.

Le révisionnisme a l'effronterie d'affirmer que la tournée de Mahmud est afin « sceller les liens » entre la « Révolution Islamique » de l'Iran avec la « Révolution Bolivarienne » du Venezuela, la « Révolution Sandiniste » du Nicaragua, la « Révolution citoyenne » de l'Équateur et la « Révolution Socialiste » de Cuba.

En réalité, la tournée du président iranien a principalement eu comme objectif de sceller des engagements entre les bourgeoisies bureaucratiques des quatre pays visités. Des engagements qui concernent des sujets militaires, commerciaux et géopolitiques de réaffirmation dans l'alignement avec la Chine et la Russie. De plus, cette tournée a à voir avec la recherche de nouveaux alliés face aux sanctions que les US ont imposé à l'Iran (en raison à son programme nucléaire), pour que d'autres pays n'achètent pas le pétrole.

Le fasciste Raphaël Correa, face aux critiques du gouvernement nord-américain pour la visite du représentant de la grande bourgeoisie iranienne a affirmé : « nous ne permettrons à personne, de dehors, ne nous dicter ce que nous allons faire. »

Cela n'est plus qu'un refrain bon marché. Correa a hypothéqué le pétrole équatorien pour 15 ans aux entreprises privées et étatiques chinoises en échange de quelques prêts (à hauts intérêts) qui dans son ensemble arrivent à près de 10 milliards de dollars, une nouvelle dette externe qui se transforme en ancre lourde pour l'économie nationale.

De plus, si en attendant Correa hurle contre les USA, ce pays impérialiste continue d'être la destination principale des exportations de l'Équateur (40 %). C'est dire si ces petits discours de Correa sont seulement cela, des refrains bon marché, puisque dans le fond il continue d'être profondément servile aux USA et la Chine en fonction des disputes inter-impérialistes et inter-bourgeoises.

Les impérialistes préparent une nouvelle répartition du monde

La crise économique de plus en plus grave de l'ensemble de l'économie mondiale capitaliste pousse les superpuissances et les puissances impérialistes à une course effrénée dans la préparation d'une nouvelle répartition du monde.

Le monde est déjà actuellement réparti : les USA, la Chine, la Russie, l'Angleterre, l'Allemagne, la France, l'Italie, le Japon et Israël comme pays impérialistes maintiennent chacun une quantité importante de pays en qualité des semi-colonies, des nations opprimées par les chaînes des monopoles transnationaux et de la politique extérieure expansionniste des gouvernements des dits pays impérialistes.

Cependant, conformément à l'aggravation du système capitaliste mondial, pour l'impérialisme il n'est pas possible de maintenir aucun équilibre en ce qui concerne comme les zones d'influence qui sont actuellement distribuées, et peu à peu ils se préparent à une nouvelle distribution du butin.

Cette « nécessité » impérialiste de réarranger les forces dans les nations opprimées pour continuer à les exploiter, pour qu'un impérialisme en ascension déplace l'autre qui est dans une crise, c'est ce qui a occasionné la Première et Deuxième Guerre mondiales et une grande quantité de guerres locales.

C'est la même « nécessité » est celle qui maintenant, au XXIe siècle, provoque une série d'alignements géopolitiques en fonction d'une nouvelle répartition du monde.

En raison de ce que le monde est actuellement déjà réparti entre les superpuissances et les puissances impérialistes, une nouvelle grande répartition est seulement possible à travers la guerre mondiale, et c'est le chemin vers cela qui est pris.

Les USA maintiennent une une quantité importante de traités diplomatico-militaires avec les vieilles puissances capitalistes comme l'Angleterre, la France et l'Allemagne; aussi avec Israël et le Japon. L'impérialisme nord-américain maintient, en qualité de semi-colonies, une dizaine de pays dans le monde entier.

Dans dernière décennie il perdait un espace en Amérique latine en raison de deux facteurs principalement : d'un côté, après les événements du 11 septembre 2001, son attention, ses ressources et son énergie se sont concentrés vers le Moyen-Orient, avec les invasions de l'Afghanistan et de l'Irak, en soutenant Israël contre la Palestine et en maraudant pour les pays arabes en général dans une recherche de pétrole et pour combattre aux groupes armés opposés aux USA ; d'autre part, la Chine et la Russie font une lente recette en Amérique latine entre la décennie de 2000 et celle de 2010, principalement à travers des gouvernements des bourgeoisies bureaucratiques auto-dénommés faussement comme « nationalistes » et « révolutionnaires. »

Maintenant, face à l'espace perdu dans ce qu'il ont toujours considéré comme son « arrière-cour » , les USA voient la Chine comme sa principale menace financière, commerciale et militaire, faisant qu'ils réorientent leur politique extérieure pour contenir l'expansion du géant asiatique, à quoi s'ajoute qu'ils continuent de construire et d'agrandir leurs fortins militaires avec des bombes nucléaires.

De l'autre côté, il y a la Chine et la Russie. Bien que chacune de ces superpuissances ait son propre agenda, il n'est pas moins certain que dans quelques sujets ils travaillent ensemble comme un « axe » surtout pour générer un contre-poids aux USA.

« Le président de la Russie Dmitry Medvedev et son homologue chinois, Hu Jintao, ont signé ce lundi 14 des accords de coopération dans différentes sphères, avec lesquels les relations bilatérales sont fortifiées entre les deux nations. Parmi les sphères des accords de coopération se trouvent celle de l'énergie nucléaire, du pétrole, du gaz, du charbon, des finances et de la pêche. » (Agence Vénézuélienne de Nouvelles, 28/09/2010)

L'axe Chine – Russie, dans dernière décennie, a gagné des espaces importants, des espaces commerciaux, diplomatiques et militaires au Venezuela, à Cuba, au Nicaragua, en Équateur, en Bolivie, en Argentine, au Brésil et au Pérou, en renforçant les chaînes de semi-colonialité dans ces pays, avec la permission de gouvernements serviles et dans beaucoup de cas fascistes, comme ceux de Chávez, Castro, Ortega, Correa, Morales, Fernández, Rousseff et Humala.

« Le principal groupe agricole de la Chine, le Heilongjiang Beidahuang Nongken Group qui est d'Etat, a annoncé qu'en 2011 il fera l'acquisition ou louera 200 000 hectares de culture dans des pays comme le Brésil, l'Argentine et la Venezuela. » (L'Observatoire Latino-américain de l'Asie et du Pacifique, 15/03/2011).

La Chine et la Russie utilisent l'Iran comme une espèce de fer de lance pour renforcer leur projet impérialiste. Pour cela, les USA à travers de la CIA et le MOSSAD israélienne assassinent les scientifiques nucléaires iraniens dans leur propre pays. Et face à leur tour aux menaces d'un blocage commercial patronné par les USA, l'Iran répond bien qu'elle fermera le détroit d'Ormuz.

La Chine et la Russie travaillent désespérément pour accumuler un armement nucléaire; les hauts officiels des forces armées de ces deux pays savent très bien ce qui va se dérouler dans le monde dans les années suivantes, il en résulte que quelques fois ils maintiennent une course aux armements ouverte et d'autres fois de manière sournoise.

En ce qui concerne les pays impérialistes de l'Europe occidentale : l'Angleterre et l'Italie traversent des crises économiques et sociales très fortes. La France et l'Allemagne maintiennent une certaine stabilité fragile. D'autres pays de l'Europe comme l'Espagne et la Grèce subissent une aggravation de la crise qui affecte l'ensemble de la région.

Nous avons finalement Israël et le Japon, les deux pays travaillent avec les USA dans des projets de bénéfice mutuel impérialiste et comme fers de lance des yankees dans leurs régions respectives.

Ainsi Israël est le fer de lance des USA au Moyen-Orient et en contrepartie le Japon consolide les intérêts yankees sur la côte orientale du Pacifique. « Le Japon est aussi l'axe des efforts américains de sécurité en Asie, puisque dans son territoire il a 50 000 soldats nord-américains et il travaille avec les États-Unis et trois autres pays pour faire pression sur la Corée du Nord pour qu'elle renonce aux bombes nucléaires. » (El Comercio.pe, Obama y Aso afianzan relaciones EEUU-Japón. 24/02/2009).

Comme nous le voyons, les superpuissances et les puissances impérialistes travaillent pour renforcer leurs positions diplomatiques, commerciales et militaires dans les grandes parties d'échecs internationales, avec la perspective de générer une nouvelle répartition du monde. En ce sens, la décennie présente sera une clef dans les nouveaux alignements impérialistes, dans la course aux armements, dans la dispute commerciale et financière, en définitive dans la préparation de la Troisième Guerre Mondiale impérialiste.

Devant la préparation de la guerre impérialiste, préparer, initier et développer les guerres populaires dans le monde entier

La consigne du mouvement communiste et révolutionnaire international a été depuis quelques décennies « Ou la révolution empêche la guerre impérialiste, ou la guerre impérialiste déclenche la révolution. »

C'est-à-dire, face à un scénario de cette nature, il reste aux partis communistes et aux organisations révolutionnaires de nouveau type de se préparer à initier et à développer la guerre populaire en l'appliquant aux conditions concrètes de chaque pays.

Un autre chemin n'existe pas.

La guerre future impérialiste ne s'arrêtera pas en gagnant des maires ou des députés; et pas non plus en faisant des amendements constitutionnels; encore moins en signant les accords de la paix qui amènent la révolution à sa destruction.

Certains diront qu'il est exagéré de parler de la Troisième Guerre Mondiale impérialiste ou que ce type de choses ne peut pas être prévu. Pour les uns et pour les autres, nous appelons à étudier la brochure écrite par le Lénine dans 1917 et intitulée « Paroles prophétiques. »

Nous affirmons quelques directives sur comment doit s'entendre la lutte anti-impérialiste :

1.- Il faut défendre la terminologie d'impérialisme pour se rapporter aux superpuissances et puissances capitalistes dans leur ensemble; contre le terme « d'empire » utilisé par la social-démocratie internationale et le révisionnisme pour se rapporter exclusivement aux US comme si c'était supposément l'unique pays expansionniste dans le monde, niant en même temps que d'autres pays expansionnistes comme la Chine et la Russie sont aussi impérialistes.

Ceux qui font cela cherchent à justifier leur servilité à d'autres impérialismes en prétendant combattre supposément les USA.

2.-Il faut plus que jamais appliquer les enseignements de Lénine sur la lutte contre l'impérialisme comme quoi, si celle-ci n'est pas accompagnée d'une lutte réelle contre l'opportunisme, elle se convertit en phrase vide et fausse. Partout nous voyons les dirigeants de la bourgeoisie bureaucratique et du révisionnisme qui parlent de la lutte contre les USA; par exemple Chávez Castro, Correa et d'autres présidents, là des faux partis communistes, etc..

Ils parlent de lutter contre « l'empire du nord » mais utilisent uniquement cela comme écran pour faire des affaires juteuses avec la Chine, la Russie ou l'Europe, pour s'enrichir au nom de la lutte contre les USA. Pour cela, il faut solidement lier la lutte contre l'impérialisme avec la lutte contre l'opportunisme des faux patriotes et des pseudo-gauchistes.

3.- Il faut déployer la propagande au sein des masses contre l'impérialisme dans son ensemble, principalement contre les superpuissances que sont les USA, la Chine et la Russie. Il faut expliquer que l'impérialisme, en tant que tel, est réactionnaire, qu' il est la servitude aux monopoles, l’expansionnisme militaire, le pouvoir du capital financier; ce n'est pas une question uniquement par rapport aux USA mais bien du système capitaliste comme tel, dans sa phase ultime.

4.- Il faut contribuer à détruire les mythes et mensonges de l'impérialisme utilisés dans sa grande campagne de confusion contre les peuples. Des mythes comme par exemple que la Chine, Cuba, la Corée du Nord et le Vietnam sont actuellement « socialistes », alors que ce sont en pratique des pays capitalistes, où prévaut le capitalisme monopoliste d'État.

L'impérialisme utilise ces pays faussement « socialistes » pour présenter les terribles inégalités sociales qui existent là-bas comme si cela était l'oeuvre du socialisme, pour après dire aux masses « si vous voulez le socialisme, allez vivre la Cuba. »

Le socialisme, jusqu'à présent, s'est basiquement développé dans la Révolution Russe (1917-1956) et la Révolution en Chine (1949-1976).

5.-Le plus important est de lever l'organisation et la lutte des peuples contre l'impérialisme, ayant pour axe l'unité programmatique et stratégique des Partis communistes Maoïstes et les forces révolutionnaires anti-impérialistes en une Internationale libre de tout opportunisme.

COMBATTRE L'IMPÉRIALISME DANS SON ENSEMBLE, PRINCIPALEMENT LES SUPER – PUISSANCES US, LA CHINE ET LA RUSSIE!

À BAS MAHMUD AHMADINEJAD, JOUET DES DISPUTES INTER-IMPÉRIALISTES!

NI LES USA, NI LA CHINE, L'ÉQUATEUR EXIGE SA SOUVERAINETÉ!

LEVER LA LUTTE ANTI-IMPÉRIALISTE AVEC LE GUIDE UNIVERSEL DU PROLÉTARIAT : LE MAOÏSME!

COMITÉ DE RECONSTRUCTION
PARTI COMMUNISTE DE L'ÉQUATEUR

15 janvier 2012

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