«Nous aurons un avion bourré d'entreprises », voilà comment s'exprimait mardi Pierre Lellouche, le secrétaire d'État au commerce extérieur, à propos de son déplacement d'hier à Tripoli.

Le ton grotesque de cette expression montre bien que les choses sont claires pour l'impérialisme français. Il s'agit de placer ses pions rapidement et d'avancer à grand pas face à la concurrence des autres puissances impérialistes pour la reconstruction de la Libye. Et que les choses soient claires pour tout le monde, la France sera agressive dans cette optique, comme le prouve Pierre Lellouche quand il « bourre » sont avion « d'entreprises ».

D'autant plus que l'enjeu n'est pas tant la reconstruction de ce que les 950 bombes, 240 missiles air-sol, 431 missiles HOT, 3000 obus de 100 et 76 millimètres de l'armée française ont contribués à détruire. Comme nous l'expliquions dans notre article sur les bases économiques de l'appropriation impérialiste de la Libye, l'impérialisme français à élaboré un véritable plan pour s'accaparer le développement de la Libye.

Dans son avion, Pierre Lellouche avait donc mis des représentants d'entreprise de nombreux secteurs : le BTP et le pétrole bien sur, mais aussi de l’énergie, des transports, de l’agroalimentaire ou de la sécurité. Et la course entre Total et ENI, le groupe pétrolier italien, pour le redémarrage de la production d'hydrocarbure, annonce une véritable guerre entre les entreprises françaises, italiennes mais aussi espagnoles, turques ou chinoises.

Et cette concurrence, qui sera rude selon les mots du secrétaire d'État au commerce extérieur, annonce elle même une exacerbation des tensions inter-impérialiste à l'échelle mondiale.

Dans cette perspective, la première tâche révolutionnaire, le devoir de classe des prolétaires de France sera de lutter à mort contre leur propre impérialisme.