La lutte révolutionnaire en Inde, dirigée par le Parti communiste de l'Inde (maoïste), représente sans doute la lutte la plus avancée dont les communistes prennent la tête aujourd'hui dans le monde.

Une grande mobilisation des masses pauvres dans la campagne et la ville, une armée populaire et un parti organisé sont les protagonistes d'une guerre révolutionnaire qui fait face à une force réactionnaire puissante tel que l'État Indien (et ses maîtres impérialistes), qui sont disposés à appliquer tout type de répression, d'assassinat et de génocide pour écraser la révolution maoïste.

Nous disons que ce processus révolutionnaire est le le plus important dans le monde en raison de ses objectifs.

Ceux-ci cherchent clairement une rupture radicale avec le système capitaliste, avec le vieil État indien, ils sont dirigés à construire une nouvelle société hors du cadre du système impérialiste mondial, une chose très différente de beaucoup de mouvements de masses dans le monde, bien qu'importants mais spontanés, ou aux fortes luttes nationales des peuples arabes qui ont été très importants et violents mais manquant d'une direction qui brise le cadre du vieux système, ou comme les processus éclectiques de réformes en Amérique latine qui incluent une restructuration des États bourgeois - propriétaire foncier, pièce de rechange des secteurs des classes dominantes, qui avec une démagogie anti-impérialiste, à l'intérieur du système capitaliste, n'ont jamais donné un signal qu'ils pourraient aller dans la direction d'en finir avec ce système dans lequel ils se reproduisent.

La Révolution en Inde a une grande signification pour les communistes dans le monde, notre devoir internationaliste est de faire tout ce qui est de notre portée pour contribuer à son succès et son triomphe, cela passe par redoubler les efforts de notre travail parce que notre salut va de manière uni à notre engagement.

Mais c'est aussi notre devoir est internationaliste que de projeter nos préoccupations, nous ne serions pas communistes si nous ne disons rien quand nous voyons les choses qui nous préoccupent.

C'est le révisionnisme qui cache ses positions nationalistes avec l'argument de « ne pas se mêler des choses d'autres partis », pour ne pas faire de critiques et surtout pour n'être pas critiqué, ces critères cachent les conceptions féodales qui expriment un « ici je commande et là-bas tu commandes », ou « c'est ma parcelle et ne t'y mets pas. »

Nous croyons que le vrai internationalisme doit passer par notre critique pour pouvoir voir nos erreurs.

Le Mouvement Communiste International est protagoniste d'une forte lutte de deux lignes, absolument nécessaire après la crise et la dispersion qu'il a subies avec l'apparition et la consolidation de positions révisionnistes dans que ce qui était l'un de ses détachements les plus avancés, le PCN (m) du Népal, où ses dirigeants, Prachanda et Battarai, sont passés dans le camp contre-révolutionnaire en trahissant la lutte héroïque du peuple népalais après avoir fait un pacte avec les classes dominantes et après avoir livré le nouveau pouvoir, conquis dans les campagnes, aux forces féodales et bourgeoises de ce pays.

La lutte de deux lignes surgie dans le MCI a commencé en un combat avec de telles positions et aussi avec la direction du MRI, en particulier son Comité, qui a clairement perdu sa qualité de direction révolutionnaire après ne pas avoir soutenu la lutte contre le nouveau révisionnisme de Prachanda et compagnie.

Rompre définitivement avec le nouveau révisionnisme apparu dans les rangs maoïstes implique lutter aussi avec les positions conciliatrices (centristes) qui ne reconnaissent pas que le PCUN (m) aujourd'hui est empli de révisionnisme et que la lutte de factions à l'intérieur de celui-ci se situe dans le cadre des positions révisionnistes développées par Prachanda dans le pacte qu'il a assumé avec les classes dominantes népalaises.

Il ne sera pas possible de penser à la construction d'un nouveau centre de direction communiste si la lutte contre le nouveau révisionnisme ne va pas jusqu'au bout.

Par cette raison, la voix du PCI (m) est très importante dans cette lutte, son absence et la signature déclarations conjointes avec le parti révisionniste népalais est quelque chose qui nous préoccupe.

Nous avons appris et apprenons beaucoup de la lutte des maoïstes en Inde et nous voulons continuer d'apprendre, comme nous avons dit au commencement, de la lutte de la plus grande transcendance dans le monde aujourd'hui et par cela sa pleine participation dans l'écrasement de l'actuel révisionnisme peut être décisive.

Nous envoyons notre chaleureux salut, notre allégresse révolutionnaire et notre solidarité de classe, notre haine contre l'ennemi commun. Nous sommes une partie du même mouvement, un petit détachement de plus dans le coeur de l'Amérique du Sud qui se joint aux autres détachements pour s'acquitter de son devoir un internationaliste à l'appui à la révolution en Inde.

Vive la Révolution en Inde !

Vive le PCI (m) !

Mort au génocide de l'Etat indien !

Mort à l'impérialisme et au révisionnisme !

Frente Revolucionario del Pueblo

Bolivie, janvier 2012