22 aoû 2009

La police, instrument de répression de l’Etat bourgeois dans le capitalisme

Submitted by Anonyme (non vérifié)

Le Collectif Liberté, Egalité, Justice (CLEJ), regroupant associations et syndicats « de gauche », a lancé un appel intitulé « Face aux dérives policières, mobilisons-nous! ».

Ce texte est une véritable compilation de toutes les illusions sociale-démocrates qui s’effondrent avec la crise générale du capitalisme.

D’ailleurs, tous les signataires sont des représentants de la social-démocratie (NPA, P « C » F, Parti de Gauche, Verts, PS…) idéalisant un capitalisme « humain », doté d’une police « démocratique », et complètement dépassés par les luttes de classe et la crise générale du capitalisme.

Rappelant les brutalités policières de ces dernières années, notamment « l’usage inapproprié » du flashball, l’appel se cantonne à une posture légaliste d’indignation sur la base de principes et d’institutions bourgeois :

« Les signataires s’insurgent contre une dérive continue et permanente des pratiques policières en matière de sécurité publique. Ces dérives sont constatées et dénoncées tant par la Cour Européenne des Droits de l’Homme que par des organisations internationales ou nationales :
- contrôles ou interpellations au faciès,
- délit d’outrage,
- gardes à vue abusives,
- usage humiliant des fouilles à nu (assortie d’une « inspection anale »),
- menottage abusif, méthode d’immobilisation dite de « décubitus ventral »
- abus de la perquisition,
- atteintes au libre exercice des journalistes.

Il est inacceptable que la police, dont le principal objet est d’assurer la sécurité des personnes, puisse être perçue, en raison de certaines de ses pratiques, comme une menace.
»

Et ce qui est politiquement inacceptable, c’est de ne pas comprendre le rôle de la police dans le capitalisme. En effet, les signataires de l’appel croient à une « amélioration » possible de la police censée jouer un rôle protecteur envers les masses, ce qui est révélateur de leur caractère réformiste et petit-bourgeois.

Pourtant, dans le capitalisme, l’Etat bourgeois a le monopole de la violence et la police représente un de ses bras armés chargés d’assurer une répression constante envers les classes « dangereuses » menaçant la stabilité de l’ordre bourgeois. C’est une réalité ancrée dans le quotidien des prolétaires car la police existe uniquement pour protéger les intérêts de la bourgeoisie. A l’époque de la révolution socialiste, notre époque, la police constitue donc un des piliers du camp de la contre-révolution.

Mais les sociaux-démocrates vénèrent la figure du « bon » policier », « compréhensif » et capable de « répression dans la douceur » comme en témoigne l’hommage appuyé rendu par les médias bourgeois à Maurice Grimaud, préfet de police de Paris au moment de Mai 68.

L’anti-communiste Cohn-Bendit a même déclaré que Grimaud était « un véritable républicain », sur le mode bourgeois de respect des « valeurs de la République » qui signifient pour les masses rien moins que la perpétuation du capitalisme et de sa répression, de son agressivité, de son mépris, de ses humiliations commis au nom de la domination de la bourgeoisie.

On peut voir aussi que, dans le cadre de la crise aggravée du capitalisme, les dernières illusions de la social-démocratie se confondent exactement avec la vieille pensée réactionnaire selon laquelle « la police, on a quand même bien besoin ». Mais contrairement à la petite-bourgeosie qui voudrait faire encadrer les masses par une police protectrice, paternaliste et bienfaitrice (c’est au fond le sens de cet appel), le prolétariat révolutionnaire rejette complètement l’idée même de police!

En effet, le niveau de violence insupportable de la société est le produit du capitalisme lui-même, de la lutte de classes en son sein qui se traduit par l’oppression d’une majorité du peuple pour une poignée d’élites bourgeoises. Le prolétariat révolutionnaire exprime justement le besoin de communisme car il ne souhaite plus vivre dans la violence permanente que représente la prison capitaliste pour lui.

Dans le communisme, les humains vivent fraternellement sans rapport de compétition et de domination, le communisme signifie une société sans classes et sans Etat, où prévaut le principe « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins ». A l’opposé, le cynisme du capitalisme cherche à tourner en ridicule les aspirations populaires en s’appuyant sur la conception typiquement patriarcale et fasciste selon laquelle « l’homme est un prédateur violent, animé naturellement par l’instinct de compétition et de domination ».

Mais l’expérience de la Chine populaire de l’époque de Mao Zedong a prouvé que la police et la violence dans la société pouvait disparaître très rapidement sous l’impulsion de la construction du communisme. La violence légitime est celle du prolétariat envers ses oppresseurs bourgeois qui entendent préserver le vieux monde de l’exploitation! Face à la violence d’oppression de l’Etat bourgeois et de ses représentants policiers, la violence révolutionnaire de libération du prolétariat détruira les fondations pourries de l’exploitation capitaliste!        

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