Pierre Drieu La Rochelle - Rêveuse bourgeoisie
Submitted by Anonyme (non vérifié)[Tous les quinze jours, CI vous parle d'un album et d'un roman de grande valeur culturelle. L'analyse valorise l'universalité, la rencontre, la mixité, le débordement des frontières, dans un esprit de révolution culturelle.]
Auteur authentiquement fasciste à la française, Drieu La Rochelle en témoigne la rage idéaliste et l'impuissance complète, dans trois oeuvres qui à chaque fois se brisent en leur milieu, un auteur fasciste ne pouvant pas définition pas composer, produire une oeuvre totale (à chaque fois, la seconde partie est écrite à la première personne du singulier et décade totalement).
Si Le Feu Follet (1931) et Gilles (1939) sont les plus connus, c'est pourtant Rêveuse bourgeoisie qui montre le plus clairement la faillite de la bourgeoisie et de la critique fasciste de celle-ci. Impossible de ne pas voir que Drieu La Rochelle a été l'ami d'Aragon et a été tenté par le communisme. Le réalisme suinte d'une oeuvre morbide, obsédée par l'échec et par l'image de soi, jusqu'à l'égocentrique et le mépris.
Rêveuse bourgeoisie est ainsi un témoignage : celle de l'échec, sur toute la ligne. La bourgeoisie est rêveuse, mais vaine ; sa vie quotidienne est atroce d'hypocrisie, de mensonges, d'échecs.