18 juin 2009

Gerin, Ramadan et le social-fascisme

Submitted by Anonyme (non vérifié)

A l’initiative d’André Gerin, député-maire P «C» F de Vénissieux (Rhône), 58 parlementaires ont demandé la création d’une commission d’enquête parlementaire visant à interdire le port de la burqa ou du niqab, vêtement porté par certaines femmes musulmanes leur recouvrant entièrement le corps (sauf les yeux pour le niqab).

Or, André Gerin n’est pas n’importe qui à l’intérieur du P «C» F révisionniste. En effet, André Gerin est le chef du courant patriote au sein du P «C» F, fier des couleurs bleu-blanc-rouge et qui se réclame de l’idéologie républicaine capitularde et légaliste.

Cette tendance chauvine s’inscrit également dans le prolongement historique du social-impérialiste russe.

En résumé, André Gerin est un social-fasciste, comme le décrivait déjà le PCMLM lors du 34ème congrès du P « C» F en novembre 2008, qui rappelle la figure historique de Jacques Doriot.

André Gerin s’était aussi pitoyablement « illustré» lors du mouvement de révolte de l’automne 2005 par de nombreuses « sorties» nationalistes et contre-révolutionnaires (c’est-à-dire fasciste), notamment en écrivant à Chirac de « rétablir l’ordre pour éradiquer la gangrène, la barbarie, la sauvagerie » .

A la même période, Tariq Ramadan s’exprimait en ces termes :

« Il ne fait aucun doute que la violence n’est pas la solution et que la dégradation des biens publics, des bus et des voitures doit cesser et devra être sanctionnée. Il ne fait aucun doute non plus qu’un certain nombre de jeunes versent dans le pur vandalisme et la violence sauvage. Le rétablissement de l’ordre est évidemment une priorité et notamment pour les habitants des banlieues qui sont les premières victimes de ces violences» (10 novembre 2005).

Ce type de discours était donc en tous points similaire à celui de Gerin, avec la même haine de la révolte populaire, la même soumission à l’ordre capitaliste et au légalisme bourgeois, le tout servant à légitimer le même badigeonnage réformiste sur la nécessité d’«intégration» .

Et aujourd’hui, on retrouve tout naturellement le même binôme social-fasciste dans les médias bourgeois qui expliquent le bien-fondé de cette commission d’enquête parlementaire. Ainsi, sur la station de radio populiste RMC, Tariq Ramadan a indiqué que le port de la burqa ne constituait pas « une prescription coranique» .

Les positions convergentes de Ramadan et Gerin illustrent parfaitement le fait avéré que le révisionisme engendre la social-démocratie, frère jumeau du fascisme qui favorise son ascension et s’affirme de plus en plus en période de crise aggravée du capitalisme.

Il faut d’ailleurs remarquer que la bourgeoisie sert de plus en plus ouvertement la soupe à tout le courant social-chauvin social-fasciste « de gauche» par le biais de ses médias. On peut voir par exemple le député-maire PS d’Evry (Essonne) Manuel Valls faire le tour des médias bourgeois pour y défendre une ligne social-fasciste comparable, pétrie dans le moule républicain de la contre-révolution, autrement dit de la peur du prolétariat révolutionnaire.

En effet, c’est bien la peur de la révolution, la peur du communisme porté par les masses qui amène tous ces sociaux fascistes, réformateurs du capitalisme de l’intérieur, à vouloir tout régler à coups de légalisme bourgeois. Et c’est bien cette même peur qui amène la bourgeoisie à promouvoir la transformation de la social-démocratie en social-fascisme, élément du mouvement d’ensemble fasciste qui grossit à mesure de l’amplification de la crise capitaliste.

A l’opposé, le PCMLM a toujours affirmé que ce sont les masses, les masses seules qui font l’histoire et que l’ « on a raison de se révolter» !

De même, le PCMLM a toujours affirmé que les questions liées à la religion faisaient partie des contradictions au sein du peuple qui doit seul les résoudre.

La question du port de la burqa ou du niqab, comme celle du port du voile, fait donc partie des contradictions au sein du peuple existant dans le système d’exploitation capitaliste qui fait d’ailleurs tout pour les accentuer dans sa stratégie contre-révolutionnaire de « diviser pour mieux régner» .

Les masses n’ont rien à espérer du capitalisme, les masses s’émanciperont ensemble de ces contradictions et de leurs illusions dans la pratique révolutionnaire.

Les communistes marxistes léninistes maoïstes ne considèrent pas les masses comme passives mais comme le moteur de l’histoire universelle capable de d’écraser le capitalisme pour construire le communisme! 

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