14 juin 2013

Bernard Roman, à la suite de Mauroy et de l'absence de morale, en version PS

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Hier on enterrait Pierre Mauroy, figure populaire du Nord de la France mais surtout renégat de la cause du peuple. En même temps se diffusait cette information de Bernard Roman, député de Lille depuis 1997 et vice-président du Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais depuis 2004.

Celui-ci a failli prendre la succession de Pierre Mauroy à la mairie de Lille ; socialiste depuis 1974 dans le prolongement de l'action de Mitterrand, il avait lui-même fait un mémoire de maîtrise d'histoire consacré à Roger Salengro, figure du parti socialiste SFIO et maire de Lille entre 1925 et 1936.

A la mort de Pierre Mauroy, Bernard Roman expliquait notamment le 7 juin 2013 :

« Ce matin je suis orphelin.

Pierre Mauroy était mon père en politique, mon père en socialisme.

A lui seul, il incarnait l’ADN du socialisme. Celui de Jules Guesde et son sens du parti socialiste, celui de l’humanisme de Jean Jaurès, celui de la grande idée de la responsabilité de Léon Blum, celui de François Mitterrand enfin, avec qui il a redonné le pouvoir à la gauche après un quart de siècle de luttes.

Ce socialisme a été le chemin de toute sa vie, cet idéal qu’il a servi dans toutes ses responsabilités.

Sa grande fierté était d’avoir accompagné François Mitterrand et d’avoir été le Premier ministre des grandes réformes de l’union de la gauche, notamment la retraite à 60 ans qu’il a été si heureux de pouvoir donner aux ouvriers dont la préoccupation ne le quittait jamais.

Pierre Mauroy était le plus moderne des socialistes. Il est le premier secrétaire qui a fait entrer son parti dans la social-démocratie.

Il a présidé l’Internationale socialiste, succédant à son ami Willy Brandt. Il a créé la Fondation Jean Jaurès, soucieux de donner vie à un lieu de mémoire et de réflexion sur le socialisme. »

La référence à Guesde est significative de l'interprétation française, libérale-sociale, de ce qu'a été la social-démocratie historiquement. D'ailleurs Bernard Roman est politiquement proche de « DSK », et voici justement la « blague » qu'il a faite à Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales.

Il a posé la question : « Qu'est-ce qui dure le plus longtemps : une minute de fellation ou une minute de sodomie ? » et alors qu'elle répondait qu'elle ne savait pas, il a dit : « Tu as deux minutes ? »

Marisol Touraine lui a alors jeté un verre d'eau à la figure.

C'est dire le niveau de décadence atteint par le parti socialiste et ses responsables, même dans un bastion populaire. Ces gens ne font même pas semblant ; ils ne sont rien que des opportunistes et des carriéristes. Ils ne se fatiguent même pas à mettre du vernis social-démocrate comme Jean-Luc Mélenchon ou Olivier Besancenot.

Et c'est une preuve, si c'est encore nécessaire, que sans idéologie comme direction, les individus s'éparpillent dans le capitalisme et ses multiples variétés. Sans l'étude et la compréhension du matérialisme historique et dialectique, le peuple n'a rien, car il a des Bernard Roman.

Cet homme représente-t-il vraiment les masses populaires du Nord ? A celles-ci de prouver que non...

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